Les nombreux programmes visant à aider des ambulanciers, pompiers et autres premiers répondants à vivre avec le stress qu’implique leur profession manquent de cohérence, de sorte qu’il devient difficile d’en juger l’efficacité, croient des chercheurs de la Saskatchewan.

Peu d’éléments démontrent, dans la documentation, que de tels programmes atteignent leur objectif, a expliqué en entrevue le professeur associé en psychologie de l’Université de Régina, Nick Carleton. Son équipe a passé en revue 100 études sans trouver d’indicateur clair en ce sens, a-t-il dit.

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Le groupe de chercheurs a publié, mardi, un article dans lequel les programmes existants d’appui par les pairs ainsi que d’intervention psychologique sont analysés. Ce type de ressources est généralement offert à des individus confrontés, dans leur travail, à la mort ou à la violence et qui sont souvent plus sujets à développer un trouble de stress post-traumatique (TSPT).

Uniformiser les stratégies et en élever les normes favoriserait un meilleur contrôle de la qualité des programmes, a fait valoir M. Carleton.

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Le président de l’Association canadienne des chefs de police (ACCP), Mario Harel, se réjouit du travail de l’équipe de M. Carleton, a-t-il dit, soulignant que l’année courante pourrait être la pire en matière de santé mentale chez les premiers répondants. Déjà, 26 d’entre eux se sont enlevé la vie depuis le début de 2016. Le nombre de cas en 2015 a été de 40.

Des questionnaires ont par ailleurs été envoyés par les chercheurs de Régina aux responsables de 270 services de police, 150 réseaux d’ambulanciers et à ceux de plus de 1000 équipes de pompiers et de services de secours. Ils n’ont obtenu que 134 réponses.

Un autre sondage sera mené auprès de 250 000 premiers répondants à partir de septembre. Les résultats préliminaires devraient pouvoir être fournis avant Noël.

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