
Groupe Financier Abi-Témi de Rouyn-Noranda a choisi la problématique de la gestion de l’invalidité pour la quatrième édition de son colloque « La santé en entreprise, c’est payant! ».
Car en région comme dans les grands centres, la santé au travail est une préoccupation grandissante chez les employeurs.
C’est devant l’impuissance que ressentaient certains de ses clients face à l’augmentation des réclamations pour les dépenses de médicaments que Charles Lavergne, conseiller en sécurité financière et en assurance et rentes collectives au Groupe Financier Abi-Témi, a eu l’idée de créer un colloque sur la santé au travail.
« Beaucoup de clients avaient l’impression de n’avoir aucun contrôle. On a voulu leur offrir une vitrine, leur montrer qu’il existe des solutions pour améliorer la santé de leurs employés. Le premier colloque a été très bien reçu et on a continué depuis », explique-t-il.
Quatre ans plus tard, le colloque annuel est devenu un événement couru dans le milieu des affaires de la région et attire la majorité des employeurs basés en Abitibi-Témiscamingue, des PME pour la plupart.
« On cible les PME parce que la culture de santé au travail y est moins développée. Les grandes organisations ont déjà presque toutes mis en place des programmes, mais c’est plus difficiles pour les petites entreprises qui ont moins de ressources, d’expertise et de connaissances dans le domaine », soutient M. Lavergne.
L’avant-midi de conférences sera suivi d’une formation destinée aux employeurs qui envisagent d’implanter la norme « Santé en entreprise » au sein de leur milieu de travail.
Toujours dans le but de promouvoir les saines habitudes de vie et la santé au travail, un « 5 à 7 activités physiques », permettra ensuite aux participants de rencontrer une trentaine d’organisations sportives de la régions, et si le cœur leur en dit, de s’inscrire à une foule d’activités.
Montréal et régions, même combat
« L’événement pourrait être organisé au centre-ville de Montréal ou à Laval et il serait tout aussi pertinent », soutient M. Lavergne, qui aimerait bien que son colloque fasse des petits dans d’autres régions du Québec.
À son avis, le fait qu’une entreprise soit située dans une région éloignée n’a pas vraiment d’incidence sur la problématique de la santé en milieu de travail. Surtout dans un monde hyperconnecté où les entreprises des régions éloignées sont autant au fait des dernières nouvelles que celles situées au cœur des métropoles.
« Je ne pense pas qu’il y ait réellement une distinction à faire sur la nature du problème entre les centres urbains et les régions. Je suis sûr que si l’on comparait les listes de médicaments prescrits, ce serait la même chose », affirme Charles Lavergne, qui croit plutôt que c’est dans l’attitude du milieu que l’on peut remarquer une différence.
« Dans les régions éloignées, il y a toujours eu une volonté de se prendre en charge. On n’attend pas après les grandes initiatives gouvernementales pour se mobiliser. »
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