Les difficultés de concilier le travail avec la vie de famille retrouvent leur niveau d’avant la pandémie, selon un nouveau sondage.

Si la pandémie avait accru la possibilité d’équilibrer le travail et la vie de famille, c’en est désormais fini.

Les difficultés de conciliation famille-travail augmentent, et reviennent au niveau d’avant la pandémie, indique un sondage mené par la firme Léger pour le Réseau pour un Québec Famille (RPQF).

La facilité avec laquelle parents et personnes proches aidantes québécois concilient famille et travail recule de 8 points de pourcentage par rapport à l’année dernière, passant de 67 % à 59 %.

Parallèlement, près de six répondants sur dix ressentent (59 %) du stress en raison de cette recherche de conciliation, en hausse de 3 % en un an.

Si il faut chercher des explications à cette tendance au retour au niveau d’avant la pandémie, c’est du côté des employeurs qu’on peut regarder. En effet, le degré d’information sur les mesures de conciliation disponible dans l’entreprise baisse de 8 points, passant de 74 % à 66 %. Et les mesures proposées proposées sont de moins en moins suffisantes (59 %), en baisse de 4 %).

En conséquence, près de deux répondants sur trois (62 %) se disent prêts à changer d’emploi pour bénéficier de meilleures conditions de conciliation famille-travail. Il s’agit d’une hausse de 6 % en un an.

Les travailleurs qui sont des proches aidants peuvent même se sentir écartelés entre leurs responsabilités au travail et à la maison. Trois travailleurs proches aidants sur dix (30 %) disent se sentir illégitimes d’utiliser les mesures de conciliation famille-travail pour s’acquitter de leurs responsabilités. Et près de quatre sur dix (38 %) estiment que leurs réalités en tant que proche aidant sont mal comprises et mal reconnues par leur employeur.

Par ailleurs, un répondant sur deux pratique le télétravail chaque semaine, soit 17 % à temps plein et 33 % en mode hybride. À ces télétravailleurs réguliers s’ajoutent les télétravailleurs occasionnels, qui représentent 9 % des répondants.

« On voit que, lorsque bien balisé, le télétravail peut être un outil efficace pour aider les travailleuses et les travailleurs à jouir d’un meilleur équilibre. Ces derniers temps, on sent un mouvement inverse, alors que les employeurs sont de plus en plus tentés de ramener tout le monde au bureau. Il sera intéressant de voir quelle tendance l’emportera », commente par communiqué Diane-Gabrielle Tremblay, professeure à la TELUQ, qui a participé à l’étude.