Travail dans un bureau ouvert
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Le travail hybride, promis à un bel avenir, ne suscite pas la même adhésion selon l’âge des travailleurs.

Les travailleurs envisagent bien différemment le travail hybride selon leur âge, leurs revenus et même leur situation matrimoniale.

Plus ils sont jeunes, plus les travailleurs préfèrent travailler au bureau plutôt que dans un mode hybride où le télétravail alterne avec le bureau. La moitié des employés âgés de 18 à 24 ans souhaitent retourner sur leur lieu de travail à temps plein, alors qu’ils ne sont que 29 % dans ce cas parmi les travailleurs âgés de 55 ans et plus, indique une étude britannique de la société Totem, relayée par Workplace Insight.

Une autre distinction s’opère selon le niveau de revenus, constate cette étude. Plus leurs revenus sont élevés, plus les travailleurs tendent à préférer le travail en mode hybride. Dans les niveaux de revenus les plus faibles, le travail à temps plein au bureau a largement la préférence (50 %) plutôt que le travail hybride (38 %). Parmi les revenus les plus élevés, ces chiffres sont presque parfaitement inversés, dénotant une forte préférence pour le travail hybride.

Une autre différence est observée entre les personnes vivant seules et celles vivant en couple. Les premières sont 44 % à préférer le mode hybride, alors que les travailleurs mariés sont 50 % à être de cet avis.

Le manque d’interactions sociales semblent être un des principaux facteurs pour motiver au retour au bureau à temps plein.

Cependant, le critère économique compte également. Les employés les plus jeunes sont ceux qui perdent le plus financièrement à travailler à domicile. Les dépenses d’électricité, de téléphone, de repas et de produits d’entretien ménager sont accrues par un usage du domicile comme lieu de travail, relève un autre article de Workplace Insight.

Pourquoi les plus jeunes y perdent-ils davantage que les plus âgés? Parce qu’ils s’estiment heureux d’avoir un travail, et qu’ils ne veulent pas déranger leur employeur avec des demandes de remboursement de leurs dépenses, répondent-ils à une étude d’Energy Helpline. Pourtant, des factures de téléphone et même d’électricité sont fréquemment admissibles à un remboursement de la part de l’employeur. Cela explique que deux jeunes travailleurs sur trois (63 %) considèrent qu’il est plus coûteux de travailler chez eux qu’au bureau.

Les entreprises pourraient s’attaquer à ce problème de front, en indiquant clairement les dépenses qu’elles prennent en charge et en rationalisant le processus dans la mesure du possible.