
La distance et la durée du trajet jusqu’au bureau, de même que le moyen de transport choisi, peuvent avoir une incidence importante sur la productivité des employés.
Annie Barreck, étudiante au doctorat à l’Université de Montréal, a constaté une certaine corrélation entre les facteurs de stress liés au déplacement et la propension à souffrir d’épuisement professionnel. Leur portée varie en fonction des individus, des conditions relatives aux déplacements et du lieu de travail.
Sans grande surprise, les longs trajets en voiture sont plus stressants pour les travailleurs qui se rendent dans de grands milieux urbains. Or, la chercheuse précise que les passagers ont tendance à ressentir encore plus d’anxiété que les conducteurs, car ces derniers auraient un plus grand sentiment de contrôle.
Bus, train ou vélo?
Bien que les transports en commun puissent permettre de se rendre plus relaxe au lieu de travail, l’on en ressentira surtout les effets dans les grandes villes, où l’offre du réseau de transport est plus large. Dans les milieux ruraux, les délais imprévisibles peuvent entraîner un stress qui répercute sur le travail.
Le vélo gagne certes en popularité, mais les personnes les moins stressés risquent d’être ceux qui habitent les grands centres, ayant par exemple un réseau cyclable développé, ou en campagne pour ainsi profiter de la tranquillité des petites routes.
Durée du trajet
De façon générale, le seuil acceptable du trajet au travail serait de 20 minutes de route, affirme-t-on. Au-delà, le risque d’épuisement professionnel augmenterait, surtout si le trajet dépasse les 35 minutes. Notons toutefois que la durée moyenne du trajet des personnes ayant participé à l’étude était de 32 minutes.
Pour ces recherches, Mme Barreck a sondé le bien-être de 1942 personnes, âgées de 17 à 69 ans, travaillant dans 63 établissements au Québec à partir des données du sondage SALVEO.
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