Les cols bleus de Montréal ont entériné l’entente de principe conclue avec la Ville concernant leur régime de retraite et la convention collective.

Quelque 3000 cols bleus ont participé à l’assemblée générale au Palais des congrès samedi dernier. Le taux d’approbation de l’entente de principe a été de 95,4 %.

L’entente, qui a une durée de cinq ans, prévoit des augmentations salariales de 2 % pour les trois premières années et de 2,5 % pour les deux suivantes.

En échange, le syndicat des cols bleus a convenu d’augmenter sa part du financement du régime de retraite.

Le pourcentage investi par le travailleur augmente de 6,3 % à 7,5 %, et atteindra 9 % en 2015.

Le régime sera également doté d’un fonds de stabilisation constitué à partir de l’argent des cols bleus, ce qui devrait enlever la pression sur les finances de la Ville et servir à amortir les chocs des années potentiellement difficiles à venir.

« [L’entente] mettra notre régime à l’abri des fluctuations économiques et politiques, a déclaré Michel Parent, président du Syndicat des cols bleus de Montréal. Et on a réussi à le faire sans créer un régime à deux vitesses, les droits de tous sont protégés. »

« Il s’agit d’une entente sans précédent. Face aux difficultés, nous avons pris une approche responsable pour conserver notre régime de retraite et nous avons relevé le défi », a-t-il conclu.

Solution à la crise des régimes de retraite

Marc Ranger, conseiller syndical et négociateur en chef des cols bleus, a dit que le travail accompli pave la voie pour d’autres groupes de trouver une solution « aux maux qui minent leur régime de retraite ».

« Pas besoin de copier ce qui se fait ailleurs, dit-il. C’est à chaque table de négociation que l’on trouve les solutions et non pas par le biais d’une solution imposée. »

La nouvelle convention collective devrait également offrir un gain significatif pour une partie des 1200 travailleurs auxiliaires qui auront accès aux assurances collectives.

D’autres améliorations incluent la création d’une liste centrale de transfert de métiers entre les 19 arrondissements afin de faciliter le mouvement de personnel.