Fini l’horaire de travail fixe de 8 h 30 à 16 h 30 pour les fonctionnaires municipaux de la Ville de Montréal. Ceux-ci bénéficieront dorénavant d’un horaire flexible qui favorisera une meilleure conciliation travail-famille.

Le syndicat des cols blancs s’est entendu mercredi avec la Ville sur les modalités d’une disposition de la convention collective introduisant les horaires flexibles, rapporte Métro. Les syndiqués pourront compléter leurs heures de travail dans un créneau horaire compris entre 7 h 30 et 18 h.

Le concept d’horaire flexible mis en place pour les cols blancs est défini comme un système d’aménagement des heures de travail permettant à l’employeur et aux fonctionnaires de créer un horaire « collectif » de travail. L’entente tient compte des besoins opérationnels du patronat, mais aussi de la volonté des cols blancs de concilier vie professionnelle et personnelle.

« Ça offre la perspective de meilleures relations de travail entre les parties », soutient Francine Boulianne, présidente du Syndicat des fonctionnaires municipaux de Montréal.

« Cette décision permet de régler un différend majeur qui existait depuis la signature de la convention collective en 2016 et aussi d’améliorer les relations de travail. C’est un accord positif qui est réalisé dans l’intérêt général de tous », a de son côté commenté Benoit Dorais, président du comité exécutif de la Ville de Montréal.

Des services étendus

Les citoyens pourraient aussi voir des avantages à cette nouvelle organisation du travail, puisque ceux-ci auront accès à des services sur une plus longue période. Auparavant, les services municipaux assurés par les cols blancs ne débutaient pas avant 8 h 30 et prenaient fin à 16 h 30.

En avril dernier, une centaine de syndiqués s’étaient rassemblés devant l’hôtel de ville de Montréal lors d’une réunion du conseil municipal pour réclamer un réaménagement des horaires de travail qui faciliterait la conciliation travail-famille, rappelle Métro.

L’entente conclue entre la Ville et les fonctionnaires prévoit une période de 60 jours pour implanter les changements.

Une récente étude révélait que le travail flexible pourrait générer des gains économiques de 485 G$ au Canada d’ici 2030. Ce type d’organisation du travail permettrait de réduire les coûts opérationnels des entreprises, notamment en matière d’aménagement des bureaux, et de diminuer les pertes de productivité liées à la congestion routière.

Un autre sondage réalisée en 2017 concluait que 29 % des travailleurs accepteraient même une baisse de salaire pour bénéficier d’un horaire flexible.