Les employeurs ne devraient pas hésiter à offrir des solutions de soins de santé virtuels à leurs employés, à en croire les résultats d’un récent sondage de l’Association médicale canadienne (AMC).

Les deux tiers des Canadiens souhaitent ainsi consulter des fournisseurs de soins de santé au moyen d’une plateforme virtuelle. Bien que les jeunes Canadiens manifestent un plus grand intérêt, près de 6 personnes de 55 ans et plus sur 10 sont aussi très intéressées.

Néanmoins, 77 % des répondants s’inquiètent de l’éventuelle perte de contact humain et de compassion que pourraient causer la démocratisation des soins virtuels. Une proportion presque aussi importante de Canadiens (71 %) sont aussi préoccupés par le fait que de telles plateformes ouvrent la porte aux soins de santé privés.

Malgré certaines craintes liées à la confidentialités des renseignements personnels, près de la moitié des Canadiens (46 %) sont prêts à téléverser leurs données sur la santé dans des programmes comme Alexa, Siri ou Fitbit, et 44 % accepteraient que le programme fasse le suivi de leur santé et signale tout problème à un professionnel de la santé.

La majorité des répondants (60 %) considèrent cependant qu’ils devraient être rémunérés lorsqu’ils partagent leurs données sur la santé. Dans le même ordre d’idées, 90 % des gens croient que leurs renseignements de santé devraient leur appartenir, et 95 % croient qu’ils devraient pouvoir approuver qui a accès à ces données.

Des soins de santé plus accessibles

Dans les 10 prochaines années, les Canadiens s’attendent à ce que le système de santé rattrape les autres secteurs dans l’offre d’une expérience en ligne. Du suivi en ligne des rendez-vous (79 %) à l’accès aux antécédents médicaux complets et à leur communication à n’importe quel professionnel de la santé en tout temps (77 %) en passant par la prise de rendez-vous par un système robotisé (72 %), les Canadiens croient que d’ici 2029, les soins de santé seront plus accessibles et auront un effet positif accru sur leur vie.

Toutefois, ils demeurent inquiets quant à la capacité du Canada à adopter les soins virtuels et croient que les gouvernements, les médecins et les patients ont mis du temps à accueillir les méthodes disponibles.

« De nos jours, nous sommes habitués à presque tout faire en ligne. Et les Canadiens sont clairs : ils veulent la même chose lorsqu’il s’agit de leur santé et de leur cheminement dans le système de santé, indique la Dre Gigi Osler, présidente de l’AMC. Il faut que tout le monde, y compris les différents ordres de gouvernement, aide notre système de santé épuisé à surmonter de nombreuses difficultés, qu’on pense au financement, aux règlements ou aux politiques. »