En cette ère de pénurie de main-d’œuvre, la moitié des entreprises doutent sérieusement de leur capacité à attirer et retenir les jeunes employés des générations Y et Z, selon un récent sondage de la firme de dotation de personnel Allegis Group.

Les quelque 1000 professionnels des ressources humaines interrogés dans le cadre de cette étude affirment également, dans une proportion de 62 %, que les difficultés que leur entreprise éprouve à susciter l’intérêt des jeunes générations de travailleurs pourrait avoir des conséquences négatives sur les affaires, notamment sur la croissance de l’entreprise, la productivité et l’innovation.

« Le succès futur des entreprises repose sur leur habileté à forger de solides relations avec les travailleurs des générations Y et Z, qui comptent parmi les personnes les plus compétentes sur le marché du travail, indique Andy Hilger, président de Allegis Group. Les employeurs qui adoptent une stratégie d’acquisition de talents basée sur le respect et la compréhension de la main-d’œuvre vont gagner la bataille du recrutement. »

Les bonnes conditions ne sont pas en place

Si les entreprises ont tant de mal à attirer et retenir les jeunes employés dans leurs rangs, c’est peut-être parce qu’elles n’offrent pas d’incitatifs suffisamment intéressants, note le sondage. En effet, 69 % des répondants estiment que leur entreprise peine à accorder certains avantages pourtant très recherchés par les Y et les Z, comme les horaires flexibles, les programmes de mieux-être, les rencontres en tête-à-tête avec des hauts dirigeants et les possibilités d’avancement rapide.

Autre obstacle : environ le tiers (31 %) des professionnels des ressources humaines sondés soutiennent que leur entreprise parvient difficilement à créer une culture de collaboration qui permettrait d’améliorer l’engagement des jeunes employés. Les pratiques de travail dépassées, les cheminements de carrière mal définis, le manque d’occasions de développement de compétences, de même que l’absence de mentorat sont les principales raisons qui poussent les jeunes travailleurs des générations Y et Z à quitter le bateau.

Alors que la diversité et l’inclusion sont des valeurs chères aux yeux des employés de ces générations, à peine 12 % des répondants indiquent que leur entreprise en fait un argument clé dans sa proposition de valeur. Le manque d’effort en matière de responsabilité sociale d’entreprise pourrait aussi compliquer le recrutement, souligne le sondage.

« Les membres des générations Y et Z sont en train de transformer le monde du travail. Considérant leur nombre et leurs compétences, attirer ces jeunes employés est à la fois un défi et une priorité », conclut Andy Hilger.