Les conditions d’emploi dans leur ensemble ont une incidence importante sur la santé globale des travailleurs, confirme une nouvelle recherche de l’Université de Washington.
La façon de travailler est en train de subir de grands changement, notamment grâce aux technologies, note-t-on dans un communiqué. Ainsi, le modèle traditionnel de l’emploi permanent à temps plein avec des heures régulières et la sécurité d’emploi cède rapidement la place à des emplois de pige, des contrats à court terme, des heures de travail atypiques et des relations employeur-travailleur souples.
Trevor Peckham, étudiant au doctorat, affirme : « Notre étude suggère que ce sont les différentes combinaisons de caractéristiques de l’emploi, que les travailleurs vivent ensemble comme un tout, qui sont importantes pour leur santé. »
Différents postes, même problème
Les personnes qui occupent des emplois « sans avenir », (ex : travailleurs de chaînes de montage bien rémunérés et syndiqués, mais avec peu de pouvoir ou d’opportunités) et les détenteurs d’emplois précaires (ex : les concierges ou les travailleurs du commerce) étaient plus susceptibles que les personnes qui ont des formes plus traditionnelles de travail de déclarer une mauvaise santé générale et mentale.
Les travailleurs qualifiés d’« inflexibles » (ex : médecins et personnel militaire) et les travailleurs « d’emploi à emploi » (ex : chauffeurs Uber et travailleurs de chantier) ont une santé mentale moins bonne et des blessures plus fréquentes que ceux qui occupent un emploi standard.
Finalement, ceux qui ont un emploi précaire, mais qui se déclarent optimistes en raison d’un grand pouvoir décisionnel (ex : secteur des services) avaient un état de santé similaire à celui des personnes occupant un emploi standard, malgré des postes caractérisés par l’insécurité, un faible salaire et des horaires irréguliers.
Anjum Hajat, professeure associée à l’Université de Washington, a lancé un appel aux chercheurs et aux décideurs politiques de poursuivre le dialogue avec les employeurs « pour démontrer les avantages d’une sécurité et d’une stabilité accrues des travailleurs sur le roulement du personnel, la productivité et, en fin de compte, leurs résultats financiers. »