La frustration et le désir de changement semblent être les maîtres-mots parmi les travailleurs canadiens, alors que plus de sept sur dix expriment leur volonté de quitter leur emploi dans l’année à venir. 

Cette tendance témoigne d’une montée en flèche du mécontentement au sein de la main-d’œuvre canadienne, alimentée des salaires stagnants par rapport à l’inflation, un niveau de stress croissant et une insatisfaction générale, selon un rapport de la firme Hays.

Plus de sept travailleurs sur dix (71 %) envisagent de quitter leur emploi dans les 12 prochains mois, contre 61 % en 2022, rapporte HR Reporter.

Cette situation pourrait avoir un impact majeur sur les employeurs. Bon nombre d’entre eux prévoient une augmentation (51 %) ou un maintien (39 %) du nombre d’employés permanents. 

Cependant, alors que l’économie se redresse, cette tendance risque de s’aggraver, car un quart des travailleurs qui ne prévoient pas de quitter leur emploi cette année pourraient envisager de le faire lorsque l’économie se stabilisera.

De nombreux travailleurs justifient leur malaise par une série de facteurs, dont le stress et le manque de motivation. 55 % des travailleurs ressentent davantage de stress cette année par rapport à l’année précédente, tandis que 46 % se disent démotivés. Le coût de la vie croissant au Canada exacerbe ce problème, mettant une pression supplémentaire sur le bien-être financier des employés.

Les travailleurs expriment leur mécontentement à l’égard de divers aspects de leur vie professionnelle, notamment leur salaire, leurs responsabilités et leurs avantages sociaux. Cette insatisfaction se traduit par une main-d’œuvre désengagée, ce qui pose un défi supplémentaire aux gestionnaires canadiens.

Face à cette situation, les travailleurs recherchent des moyens de motivation. De ce point de vue, l’augmentation de salaire est en tête de leurs préoccupations. Selon le rapport, 59 % des répondants prévoient de demander une augmentation de salaire. Justement, 87 % des gestionnaires prévoient d’octroyer des augmentations dans les 12 prochains mois.

En dehors de l’aspect monétaire, les principaux moteurs de motivation pour les employés sont une meilleure reconnaissance de l’entreprise, la formation continue, et l’obtention de plus de responsabilités et de promotions.

La volonté croissante des travailleurs canadiens de quitter leur emploi met en évidence la nécessité pour les employeurs d’adopter des mesures visant à améliorer le bien-être et la satisfaction au travail, selon le rapport. Les augmentations de salaire, la reconnaissance des employés et les possibilités de développement professionnel pourraient jouer un rôle crucial dans la rétention des talents et la création d’un environnement de travail plus positif et productif.