Le coût de l’absentéisme au travail pour des raisons de santé mentale a augmenté de 10% au Royaume-Uni en 2020.

Le surcoût s’élève à 1,3 milliard de livres, soit 2,3 milliards de dollars, pour l’année 2020, comparativement à l’année précédente. Au total, l’absentéisme au travail lié à des raisons de santé mentale aura coûté 14 milliards de livres, soit 24,5 milliards de dollars, en 2020, indique une étude de Westfield Health citée par WorkPlaceInsight.

Cette hausse s’explique par une augmentation de l’absentéisme pour raisons de santé mentale, qui est passé de 2,90 à 3,19 jours en moyenne. Cette augmentation est due aux difficultés rencontrées par les travailleurs pour parvenir à s’adapter à leur nouveau climat de travail. Ce changement est directement lié à la pandémie de COVID-19, qui a favorisé le travail à domicile, contraint à des restrictions de voyage, des réductions de salaire et des changements en matière de congés. 

Le présentéisme aussi a probablement coûté cher en 2020. Un travailleur britannique sur trois indique ainsi que sa productivité a été affectée négativement par sa santé mentale. Et 76 % disent que leur productivité en général a stagné ou diminué en 2020.

Les entreprises prennent ces constats au sérieux puisque 81 % d’entre elles affirment qu’elles accordent une attention renouvelée à la santé mentale et physique de leurs employés en raison de la pandémie. Le montant moyen consacré au bien-être a ainsi augmenté de 34 % en 2020, au Royaume-Uni.

La dégradation de la santé mentale des travailleurs britanniques se manifeste par l’inquiétude de perdre leur emploi (22 %). Par ailleurs, 12 % disent ne pas se sentir soutenus par leur entreprise bien qu’ils fassent des efforts pour s’adapter au contexte sanitaire.

Cela explique qu’un travailleur sur cinq ressente de la solitude, un sur trois a vu sa santé mentale se détériorer et son moral baisser depuis le début de la pandémie.