L’importance accordée par les gestionnaires à la santé mentale des travailleurs est reliée à la variabilité de leur score de santé mentale.
Quand un gestionnaire fait de la santé mentale une priorité, les travailleurs ont tendance à obtenir un score de santé mentale nettement supérieur.
Le quart des travailleurs canadiens (26 %) déclarent que leur gestionnaire ne fait pas de la santé mentale une priorité. Or, cette population présente un score de santé mentale inférieure de près de 16 points à celui des travailleurs dont le gestionnaire priorise la santé mentale et le bien-être, indique le sondage mensuel sur l’indice de santé mentale de Telus Santé.
Quand le gestionnaire ne fait pas de la santé mentale une priorité, le score de santé mentale des travailleurs est également inférieur de 10 points à celui de la moyenne nationale. Cela place ces travailleurs au même niveau que des catégories obtenant les moins bons scores: ils se comparent notamment à une population qui gagnerait moins de 30 000 $ annuellement, ou encore aux employés qui auraient subi une baisse de salaire.
Le sondage de Telus santé montre également que le quart des travailleurs (24 %) ne reçoivent pas régulièrement de rétroactions et de conseils. Un travailleur sur cinq (19 %) affirme que son gestionnaire n’est pas à l’écoute de ses préoccupations. Une proportion équivalente de travailleurs (18 %) ne se sentent pas en mesure de dire ce qu’ils pensent à leur gestionnaire en toute sécurité. Près d’un travailleur sur six (17 %) ne fait pas confiance à son gestionnaire.
Pour l’ensemble de ses travailleurs, le score de santé mentale est inférieur de 13 à 18 points à celui des travailleurs qui ont un ressenti opposé.
Au mois d’août, le score de santé mentale des travailleurs canadiens est en baisse pour le cinquième mois consécutif. Son niveau de 63,1 le rend comparable au niveau observé au début de la pandémie.
L’évolution est légèrement différente au Québec puisque ce score est en amélioration, passant de 62,7 en juillet à 62,9 en août. Mais ce niveau laisse le Québec en dessous de la moyenne canadienne. Seules l’Alberta et les Maritimes présentent de moins bon scores.