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L’épuisement au travail n’est pas un phénomène isolé, loin de là. C’est la réalité de pratiquement tous les travailleurs au pays, selon un sondage d’Accountemps.

En effet, pas moins de 95 % des employés canadiens déclarent être au moins un peu épuisés au travail, tandis que 96 % des gestionnaires principaux croient que les membres de leur équipe souffrent d’un certain degré d’épuisement professionnel.

Sur une échelle de 1 à 10, les gestionnaires ont évalué en moyenne le niveau d’épuisement chez leurs employés à 5,7. Par contre, un répondant sur cinq a évalué que le niveau d’épuisement professionnel de son équipe était de 8 ou plus.

Les travailleurs, pour leur part, ont déclaré ressentir en moyenne un niveau d’épuisement professionnel de 5,6, et 22 % des répondants disent se trouver à un niveau d’épuisement se situant entre 8 et 10.

Gestionnaires et employés ne s’entendent pas sur les causes

Les travailleurs et les gestionnaires semblent donc s’entendre pour dire que l’épuisement professionnel est un problème, mais ils ne semblent pas partager la même opinion sur la cause principale de cet épuisement.

Lorsqu’on leur a présenté une liste de facteurs pouvant contribuer à l’épuisement professionnel des employés, les travailleurs ont classé les interruptions incessantes et les urgences à régler au premier rang, tandis que les gestionnaires principaux estimaient que les charges de travail irréalistes constituaient le principal problème pour leurs équipes.

« L’épuisement professionnel est un symptôme coûteux d’une culture de travail qui n’accorde pas la priorité au bien-être des employés. Cet épuisement nuit à la fois à la santé de l’individu et à celle de l’entreprise », soutient Koula Vasilopoulos, présidente de district pour Accountemps. « Il est dans le principal intérêt de l’organisation d’aider de manière proactive ses équipes à gérer le niveau de stress de ses membres et à prévenir l’épuisement professionnel ».

Elle suggère aux employeurs de procéder à des vérifications fréquentes auprès du personnel afin d’évaluer la charge de travail, de considérer la possibilité d’assouplir les échéances serrées et de donner l’exemple en encourageant le personnel à décrocher du travail à la fin de la journée. Ces mesures peuvent « aider les gestionnaires à jeter les bases d’une équipe de travail plus productive, plus positive et plus motivée », souligne Accountemps.