Les difficultés d’accès aux soins médicaux causées par la pandémie ainsi qu’une importance accrue accordée à la santé incitent les travailleurs canadiens a davantage tirer profit de leur régime d’avantages sociaux, selon un sondage d’Environics Research et du fournisseur de soins de santé virtuels Dialogue.

Dans un contexte où 82 % des employés interrogés s’engagent à mieux prendre soin d’elles-mêmes en 2022, 39 % prévoient utiliser leurs avantages sociaux pour y parvenir.

Cet engouement pour les avantages sociaux n’est pas étranger à la pandémie : le sondage révèle que 56 % des répondants sont plus conscients, maintenant qu’avant, de leur santé en raison de la crise sanitaire. D’ailleurs, 25 % indiquent que la pandémie a aggravé leur état de santé général, tandis que près de la moitié (45 %) ont déclaré que leurs problèmes de santé mentale, comme le stress et l’anxiété, se sont aggravés au cours des deux dernières années.

Cet accroissement des préoccupations en matière de santé survient pourtant à un moment où les soins sont moins accessibles. La moitié des répondants estiment en effet que la pandémie a rendu plus difficile l’accès à des soins de santé de qualité. Le quart (25 %) des Canadiens soutiennent qu’il faut généralement de quatre à sept jours pour consulter un professionnel de la santé pour un problème mineur, alors que 23 % affirment que cela peut prendre plus d’une semaine.

Au total, 52 % des personnes préoccupées par leur santé mentale affirment qu’elles devraient pouvoir obtenir le jour même les soins dont elles ont besoin. En réalité, 39 % d’entre elles ayant besoin de soutien en matière de santé mentale ont dû attendre huit jours ou plus avant d’obtenir le soutien nécessaire.

Avantages sociaux appréciés, mais mal compris

Considérant les difficultés d’accès aux soins publics de santé, il est peu surprenant que les employés souhaitent davantage se tourner vers leurs avantages sociaux. Les services offerts par le biais de ceux-ci demeurent toutefois mal connus des participants. Ainsi, 26 % des répondants ne savent pas comment accéder à leurs avantages sociaux, et 17 % indiquent ne pas être au courant des ressources en santé mentale offertes par leur régime. Par ailleurs, 24 % des répondants au sondage jugent que le soutien en santé mentale offert par leur régime est insuffisant.

Du côté des soins de santé virtuels, 82 % des travailleurs estiment que leur employeur devrait offrir un tel service, et 70 % affirment que ces soins leur permettent d’agir de manière plus proactive en ce qui concerne leur santé physique et mentale.

La majorité des employés (60 %) affirment qu’ils se tourneraient probablement vers les soins virtuels s’ils étaient offerts par leur régime d’avantages sociaux, et 81 % estiment que d’avoir recours à de tels soins les aiderait à réduire leur niveau d’absentéisme.

« L’étude démontre qu’au Canada, les gens estiment que les soins virtuels ne sont pas une tendance ou un besoin lié à une pandémie, et qu’ils voient plutôt les avantages à long terme que les soins virtuels peuvent leur offrir, à eux et à leur famille, en matière de santé et de productivité, ainsi que les avantages qu’ils offrent aux employeurs, en réduisant l’absentéisme et en maintenant la productivité de la main-d’œuvre », commente Ahsan Sadiq, directeur, Market Insights à Environics.