Les employés qui perçoivent les contrôles managériaux comme étant restrictifs et punitifs développent des réponses dysfonctionnelles et négatives, selon une étude.

Les travailleurs soumis à des contrôles inadéquats de la part de leur superviseur tendent à développer des déviances sur le lieu de travail, conduisant à des pertes de productivité, montre une étude de l’Université d’East Anglia, au Royaume-Uni.

Ces déviances se traduisent par l’absentéisme, la réduction des efforts, la rêverie, les pauses plus longues, et de l’ignorance délibérée au sein de l’organisation où ils oeuvrent, rapporte Science Daily.

Le problème vient essentiellement de la perception qu’ont les travailleurs de la surveillance à laquelle ils sont soumis à travers les systèmes de gestion des performances et les systèmes de rémunération tels que les primes.

Quand ces surveillances sont perçus comme légèrement menaçants, ils sont efficaces pour motiver les employés. Mais plus cette intensité menaçante augmente, plus cela conduit à des comportements problématiques. Le plus souvent, cela pousse les employés à l’ignorance délibérée, ce qui consiste à fermer les yeux sur des informations, ou à devenir progressivement inactif en ne faisant pas d’efforts pour aller chercher de l’information supplémentaire.

Ces impacts négatifs sont inobservables la plupart du temps, puisqu’ils se concentrent dans une réduction de l’intérêt et des efforts., jusqu’à ce qu’ils prennent des formes plus visibles telles que l’absentéisme.

Ces effets négatifs sont plus fréquents chez les travailleurs hautement qualifiés, qui aspirent à davantage d’autonomie. De leur côté, « les travailleurs non qualifiés seront motivés par les contrôles de la direction qui sont punitifs lorsque la punition est perçue comme légère, mais lorsque ceux-ci deviennent excessifs et que les employés perçoivent les contrôles de la direction comme étant excessivement rigoureux, on s’attend à une déviance sur le lieu de travail », pointe l’étude.

Les auteurs de l’étude considèrent que les gestionnaires devraient revoir les formes traditionnelles de contrôle, et les adapter aux besoins réels des employés, sous peine de pousser à l’inefficacité et à l’absentéisme.