Les employés du secteur universitaires québécois affichent un haut taux de détresse psychologique, selon un étude commandée par le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).

Plus de la moitié (53,4 %) des employés non enseignant des université du Québec éprouvent en effet de la détresse psychologique caractérisée par l’anxiété et la dépression. Il s’agit d’une hausse de 12,5 points de pourcentage en dix ans. Par ailleurs, environ le tiers des employés (29,6 %) rencontrent des problèmes de conciliation travail-famille.

Selon les données de 2016 de l’Institut de la statistique du Québec, 29 % des travailleurs de la province, tous secteurs confondus, souffrent de détresse psychologique.

L’étude préparée par Julie Cloutier et Sabrina Pellerin de l’École des sciences de la gestion de l’UQAM a été menée auprès de 921 membres du SCFP Québec occupant un emploi dans 11 établissements du secteur universitaire québécois.

Selon le syndicat, les compressions budgétaires des dernières années et la réduction du personnel dans le réseau universitaire ne sont pas étrangères à ce taux élevé de détresse psychologique. « Alors que l’on a vu le nombre d’étudiants et de professeurs augmenter substantiellement, on a assisté en même temps à une réduction du nombre d’employés de soutien. Pas étonnant que ces derniers souffrent de détresse psychologique », indique Carole Neill, présidente du Conseil provincial du secteur universitaire du SCFP.

En août dernier, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS) de la CSN publiait un autre sondage qui révélait que 63 % des travailleurs du réseau de la santé se situaient à un niveau de détresse psychologique modéré à élevé. Plus du tiers des employés se seraient également absentés du travail au cours des 12 derniers mois en lien avec des manifestations de détresse psychologique, alors que 42 % des répondants ont connu un arrêt de travail durant les trois dernières années.