Si les jeunes dans la vingtaine et la trentaine comptent sur l’héritage des baby-boomers pour optimiser leurs économies en vue de la retraite, ils risquent d’être déçus. Selon un récent sondage réalisé par CROP dans le cadre du Baromètre AXA 2007 de la Retraite, quelque 58 % des Canadiens qui travaillent actuellement envisagent de dépenser l’argent qu’ils ont accumulé plutôt que de le léguer à leurs proches(30 %).
En comparaison, les retraités canadiens sont plus hésitants que les actifs face à la question de l’héritage. Quatre personnes sur dix de 65 ans et plus ont l’intention de préserver leur capital constitué pour le transmettre à leurs proches, contre seulement 30 % chez les actifs.
« Je crois que les Canadiens actifs font preuve de réalisme à ce chapitre, affirme Robert Landry, vice-président exécutif, Assurances de personne et Services financiers, AXA. L’espérance de vie au Canada atteint déjà 82,6 ans pour les femmes et 77,8 ans pour les hommes, et ces chiffres continuent de s’accroître. Les Canadiens actifs sont donc conscients du fait qu’ils devront utiliser leurs revenus de retraite plus longtemps que la génération actuelle de retraités. Ceci aura certainement pour effet de réduire le transfert intergénérationnel de richesse. Les jeunes de 20 à 30 ans aujourd’hui devront vraisemblablement commencer à planifier leur retraite plus tôt que leurs aînés ».
Toujours selon cette étude réalisée auprès de 11 590 personnes dans 16 pays, ce sont les Allemands qui sont les plus enclins à vouloir profiter de leurs économies. En effet, 78 % des actifs et 66 % des retraités allemands comptent dépenser leur capital plutôt que de le léguer. Ils sont suivis de près par les Australiens, où 66 % des actifs et 59 % des retraités prévoient dépenser ce qu’ils ont accumulé.
À l’autre bout du spectre, ce sont les Asiatiques et les Français qui ont le plus l’intention de léguer un héritage à leur progéniture. Seulement 20 % des Chinois et des Japonais actifs prévoient dépenser ce qu’ils ont accumulé. La situation est similaire pour nos cousins français(38 %).