(Montréal) La ministre de l’Emploi et de la Solidarité
sociale, Michelle Courchesne, a démenti les rumeurs véhiculées
par certains médias voulant que le gouvernement souhaiterait imposer aux
Québécoises et Québécois de travailler jusqu’à
70 ans.
« La plupart des travailleurs qui prennent leur retraite après
l’âge de 65 ans sont pénalisés financièrement, déclare
la ministre. Le gouvernement voudrait plutôt permettent, à ceux
qui le désirent, de travailler après leur 65e anniversaire ou
de se retirer graduellement du marché du travail, sans subir de pénalité
financière. »
La retraite progressive ne serait donc pas obligatoire, mais bien offerte à
ceux qui souhaiteraient prolonger leur carrière et augmenter leurs revenus
à la retraite. Elle se traduirait par des mesures incitatives.
Une retraite progressive avantageuse financièrement
Grâce aux nouvelles modalités, les travailleurs pourraient maintenir
leur niveau de vie, tout en réduisant leur temps à l’emploi en
travaillant à temps partiel. Par exemple, pendant sa retraite progressive,
un travailleur obtiendrait un revenu net à 60 ans de 35 239 $ en travaillant
seulement trois jours par semaine, comparativement à 37 002 $ s’il travaillait
à temps plein.
Les nouvelles dispositions de retraite progressive amélioreraient les
revenus, non seulement pendant la période de travail, mais également
à la retraite. Ainsi, ce même travailleur bénéficierait,
grâce aux nouvelles modalités de retraite progressive, de revenus
additionnels sur sa période de retraite de 34 383 $ par rapport à
15 534 $ selon les dispositions actuelles.
Pour assurer qu’il y aura suffisamment de travailleurs pour maintenir et poursuivre
la croissance économique du Québec, la ministre considère
primordial d’agir et de s’ajuster à cette nouvelle réalité.
« Nous avons entamé une réflexion structurée, lors
du Forum des générations tenu en 2004, pour répondre aux
besoins grandissants de main-d’oeuvre des entreprises dans ce contexte démographique
en mouvance. Nous voulons donc prendre nos responsabilités et mettre
en place, dans les meilleurs délais, un important projet de société,
qui permettra aux travailleurs québécois de bénéficier
d’une retraite progressive avantageuse et facultative », affirme la ministre.