Selon les études actuarielles produites pour le compte de l’Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic (AQRP), le coût assumé par le gouvernement de la correction immédiate de l’iniquité actuelle des régimes de retraite réclamée par les principales associations de retraités de l’État s’évalue à 2,2 milliards de dollars, étalé sur toute la période durant laquelle les personnes ayant accompli des années de service entre 1982 et 1999 recevront une rente de retraite, soit plus de 60 ans.
Les deux tiers de cette correction bénéficierait aux 487 000 travailleurs actifs visés, alors que le tiers bénéficierait aux quelque 200 000 retraités visés. Le coût assumé par le gouvernement attribuable aux retraités ne dépasserait pas 40 millions pour une année en période de pointe, pour une moyenne de moins de 12 millions par année.
En prenant en considération les gains sur le rendement de la caisse des participants, le coût de 2,2 milliards assumé par les participants se traduirait par une augmentation de moins de 1% de leur taux de cotisation. Plus précisément, le coût de la modification assumé par les participants se traduirait par une augmentation de 0,4% du taux de cotisation pour les participants actifs du Régime de retraite des employés du gouvernement et des organismes publics (RREGOP) et par une augmentation de 0,9% du taux de cotisation pour les participants actifs du Régime de retraite du personnel d’encadrement (RRPE).
Par ailleurs, selon un avis de l’actuaire-conseil de l’AQRP, la caisse du RREGOP pourrait détenir un surplus dépassant les 6 milliards de dollars. Le gouvernement a confirmé en commission parlementaire l’existence « réserve de six milliards » au RREGOP.
Rappelons que, dans le cadre de la dernière campagne électorale, les principales associations de retraités de l’État ont notamment demandé que les personnes ayant accompli des années de service entre 1982 et 1999 obtiennent, pour ces années de service, le même niveau d’indexation que pour les années de services accomplies depuis 2000, soit au moins 50% de l’inflation.