La CSN et la FTQ se réjouissent de la popularité du Régime québécois d’assurance parentale et souhaitent que le gouvernement prenne les mesures nécessaires pour en maintenir l’intégrité à la suite de l’annonce du gouvernement du Québec de hausser de 7,5 % la cotisation du régime à compter du 1er janvier 2008.
La croissance de 8 % des naissances au Québec en 2006 est en effet une bonne nouvelle dans le contexte actuel du vieillissement de la population. Elle démontre le bien-fondé de ce nouveau régime d’assurance parentale. « Il est donc essentiel que le Québec en assure un financement adéquat afin d’en préserver l’intégrité dans les années à venir », ont indiqué le vice-président de la CSN, Louis Roy et le secrétaire général de la FTQ, René Roy.
Les deux centrales syndicales pressent conséquemment le gouvernement de rendre public dans les plus brefs délais le coût réel du régime et les ajustements qui seront nécessaires pour en assurer le maintien. Elles rappellent que ce sont les employeurs et les travailleurs et les travailleuses qui assument par leur cotisation le financement de cette mesure sociale. En raison de son importance pour le Québec, elles ne souhaitent pas que la popularité de ce régime d’assurance parentale se traduise dans l’avenir par un déficit. La FTQ et la CSN mettent en garde le gouvernement contre toute tentative de réviser à la baisse ce régime.
« Si le relèvement de la cotisation n’est pas suffisant pour maintenir la santé financière de celui-ci, le gouvernement devra en assumer les coûts supplémentaires. Les travailleurs et les travailleuses n’accepteront pas que pour des raisons uniquement électoralistes, ce gouvernement mette en péril la survie de ce régime dont la popularité n’est plus à démontrer. La CSN et la FTQ exhortent le gouvernement du Québec, qui dit prioriser les familles, de joindre le geste à la parole en injectant sa part de financement afin de maintenir tel quel le régime actuel sans créer de déficit », de conclure Louis Roy et René Roy.
La FCEI s’inquiète aussi
La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante(FCEI)est aussi inquiète de la hausse du taux global de cotisation au Régime québécois d’assurance parentale annoncée par le ministre Hamad.
« L’an dernier, nous avons compris que le maintien des taux à leur niveau initial était dû à la nouveauté du régime et du peu d’information cumulée. Nous sommes devant une situation de rattrapage. Mais si le coût du régime grimpe à ce rythme dans les prochaines années, il est clair que le gouvernement devra revoir la structure de financement du régime », a indiqué M. Simon Prévost, vice-président, Québec, de la FCEI.
En juin 2005, la FCEI a quitté son siège au Conseil de gestion de l’assurance parentale, l’organisme chargé d’assurer la saine gestion fiduciaire du régime. Ce geste avait été posé en guise de protestation face au refus du gouvernement de mettre en place un régime beaucoup plus équitable pour toutes les parties concernées, soient les employés, les petites et les grandes entreprises.