Selon le Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ), il est grand temps que le gouvernement du Québec se préoccupe sérieusement de la santé des travailleuses et des travailleurs de la fonction publique. Année après année, les statistiques relatives aux absences pour congé de maladie grimpent en flèche. Pourtant, bien que cette problématique soit connue depuis plusieurs années, le gouvernement continue de fermer les yeux sur cette situation qui devrait pourtant l’inquiéter.

La présidente générale du SFPQ, Lucie Martineau, rappelle que depuis plusieurs années, les ministères et les organismes de la fonction publique doivent composer avec une réduction constante de leurs budgets et de leurs effectifs. En fait, depuis quatre ans, la présidente du Conseil du trésor et ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget a coupé l’équivalent de plus de 4 500 postes à temps complet au sein de la fonction publique.

« Cette situation entraîne de sérieux problèmes dans les milieux de travail. Les surcharges de travail sont le lot quotidien d’un nombre croissant d’employés de l’État, cequi n’est pas sans influencer négativement le climat de travail », d’expliquer Mme Martineau.

Selon le SFPQ, les explications du ministre du Revenu, Jean-Marc Fournier, quant aux causes de l’absentéisme élevé au sein de son ministère sont pour le moins assez réductrices. « Les problèmes de santé des employés de l’État ne peuvent s’expliquer simplement en raison de la "clientèle difficile" avec laquelle ils doivent transiger. La réalité est certainement plus complexe et le gouvernement devrait s’en préoccuper plutôt que de tenter de banaliser la situation », a poursuivi Mme Martineau.

La question de l’augmentation du nombre de congés de maladie a déjà fait l’objet de questionnement de la part des représentants du SFPQ au Comité mixte de relations professionnelles (CMRP). Malheureusement, constate la présidente générale, à ce jour, nous n’avons reçu aucune réponse à nos questions.

« Il est plus que temps que l’employeur s’assoie avec les représentants des employés
afin d’évaluer la situation qui prévaut dans les ministères et les organismes de la fonction publique. Il importe également de mesurer les impacts de la politique de non-remplacement des départs à la retraite sur la santé des travailleuses et des travailleurs. Enfin, le gouvernement doit trouver des solutions en concertation avec les syndicats et avoir la volonté de mettre ces solutions en place », a conclu Lucie Martineau.