Le Canada doit faire beaucoup plus pour aider les immigrants à s’intégrer à la main-d’oeuvre et pour mieux adapter les programmes d’apprentissage : telle est la conclusion d’un rapport publié au terme d’une vaste consultation nationale organisée par le Forum
des politiques publiques et commanditée par l’Association des comptables généraux accrédités du Canada (CGA-Canada).
Ce rapport reflète l’information recueillie lors de huit tables rondes régionales, dont les participants constituaient un échantillon représentatif de la fonction publique, du milieu des affaires, des milieux syndicaux et postsecondaires, des collectivités autochtones et immigrantes, et des jeunes. Les tables rondes ont mené à un colloque national qui s’est tenu à Ottawa.
Le rapport Trouver un terrain d’entente : Rapport sur le Colloque de
CGA-Canada sur les compétences et l’apprentissage organisé par le Forum des
politiques publiques contient 12 recommandations portant sur les besoins les
plus pressants du Canada en matière de compétences et d’apprentissage.
Selon ce rapport, le Canada devrait :
– examiner les programmes de services de garde, en particulier ceux qui
permettent aux travailleuses autochtones et immigrantes d’acquérir
des compétences et d’obtenir des emplois, et faciliter l’accès à ces
programmes;
– s’attaquer directement aux problèmes du racisme latent et des
obstacles culturels dans le système d’éducation et au sein de la
population active;
– envisager la création d’un système national de transfert de crédits
dans le but de résoudre le problème de la mobilité des étudiants et
des chercheurs et d’encourager l’éducation permanente chez une
population très mobile;
– créer des incitatifs et adapter les règles d’admissibilité à la
retraite afin d’encourager les travailleurs qui atteignent l’âge de
la retraite à prolonger leur carrière, ne serait-ce qu’à temps
partiel;
– offrir des mesures incitatives plus importantes aux employeurs qui
offrent des emplois aux travailleurs immigrants qualifiés, compte
tenu des coûts marginaux que suppose la formation;
– créer une base de données sur la main-d’oeuvre nationale, dont le
contenu serait mis à la disposition des établissements d’enseignement
et des employeurs des secteurs public et privé.
Le rapport a été envoyé aux décideurs des gouvernements provinciaux et fédéral, afin qu’ils donnent leur avis sur les recommandations qu’il contient et évaluent les progrès.