L’Ombudsman de la Défense et des Forces canadiennes a souligné des « lacunes importantes » dans le système de soins en santé mentale des Forces.

Le rapport Tenacité dans l’adversité est la troisième enquête de l’ombudsman sur la capacité des Forces canadiennes à relever le défi que constituent le syndrome de stress post-traumatique et les autres traumatismes liés au stress opérationnel.

Il souligne l’évolution des soins offerts aux soldats et reconnaît le « rôle et l’engagement des officiers supérieurs dans la croissance et l’évolution de la structure militaire en matière de santé mentale » au cours de la dernière décennie.

L’ombudsman Pierre Daigle a néanmoins déclaré : « Malheureusement, le système de soins en santé mentale des Forces canadiennes présentent toujours des lacunes importantes, qui nuisent gravement aux soins de soutien offerts à ceux qui souffrent d’un problème de santé mentale lié aux opérations. »

Manque de personnel

Le « manque persistant de personnel » est identifié comme le plus gros obstacle à la prestation de soins et de traitement universels.

Alors que les Forces devraient employer 447 praticiens en santé mentale, leur effectif n’a jamais dépassé les 380 employés.

L’ombudsman également exprimé sa frustration à l’égard du fait que le Ministère et les Forces canadiennes continuent d’ignorer une recommandation cruciale formulée dans les rapports spéciaux du Bureau de 2002 et de 2008 : la création d’une base nationale de données qui reflète exactement le nombre de membres des Forces canadiennes qui souffrent de traumatismes causés par le stress.

« Je suis préoccupé par le fait que les Forces canadiennes n’ont toujours pas de système adéquat en place pour obtenir une représentation à jour et uniforme du nombre de militaires souffrant du syndrome de stress post-traumatique et d’autres traumatismes liés au stress opérationnel », a déclaré M. Daigle.

« De quelle façon l’institution peut-elle savoir si elle a en place les priorités et les niveaux de ressources les plus adéquats pour gérer l’initiative plus vaste des traumatismes liés au stress opérationnel quand ses données sont incomplètes et sa recherche ne vise pas la mesure de rendement? », a-t-il ajouté.