La Willis Tower, au centre-ville de Chicago.

Aon a annoncé mercredi qu’elle n’envisageait plus un regroupement d’entreprise avec Willis Towers Watson, à peine 24 heures après avoir confirmé à des médias que des discussions préliminaires en ce sens étaient en cours.

La fusion des deux géants du courtage en assurance et de la consultation en ressources humaines aurait possiblement donné lieu à une transaction de 24 G$, soit la plus importante jamais conclue dans l’industrie.

Mardi, Aon avait confirmé à Bloomberg que des discussions préliminaires avaient eu lieu entre les deux sociétés et qu’elle se préparait à soumettre une offre formelle au cours des prochaines semaines.

Aon explique son brusque changement de cap par les exigences de la législations irlandaise auxquelles Willis Towers Watson est assujettie. « En raison de la spéculation médiatique, ces exigences contraignent Aon à divulguer à un stade très primaire la possibilité d’un regroupement d’entreprises potentiellement effectué en actions uniquement. Aon confirme aujourd’hui qu’elle ne souhaite pas poursuivre ce regroupement d’entreprises », a déclaré la société par voie de communiqué.

L’histoire n’est peut-être pas terminée

En revanche, dans le même communiqué, Aon a précisé « se réserver le droit au cours des 12 prochains mois de faire abstraction de cette annonce [d’abandonner le projet de regroupement avec Willis Towers Watson] », ce qui laisse présager qu’il ne s’agit peut-être pas de la fin définitive de la saga entre les deux sociétés.

La législation irlandaise empêche maintenant Aon d’initier des pourparlers avec Willis Towers Watson pendant au moins un an, mais rien n’empêche cette dernière d’approcher Aon si elle souhaite toujours conclure une entente, précise Bloomberg.

Des analystes de Wells Fargo ont toutefois noté que les enjeux réglementaires seraient un obstacle majeur à la fusion des deux géants. Aon et Willis Towers Watson sont respectivement les deuxièmes et troisièmes plus grandes firmes de courtage en assurance du monde, en plus d’être des joueurs majeurs dans le secteur de la consultation en ressources humaines et en gestion.

L’achat de Willis Towers Watson par Aon aurait pu permettre à cette dernière de devancer Marsh & McLennan, société mère de Mercer, comme numéro un mondial du courtage d’assurance.