De gauche à droite: Pierre-Luc Trudel, Avantages; Kate Kilganan, Sun Life; Charles St-Laurent, Croix Bleue Medavie

Le Sondage Benefits Canada sur les soins de santé 2025 révèle un intérêt grandissant des employeurs à soutenir le mieux-être des employés, qui sont de plus en plus exigeants.

Pas moins de 85 % des promoteurs disent qu’ils essaient d’aider leurs employés dans au moins un domaine parmi la santé mentale, physique, au travail, financière et sociale. « Ils étaient 81 % l’an dernier. On voit que les employeurs se rendent compte qu’il y a un bénéfice à mettre le mieux-être sur le même plan que la rétention des employés, la gestion de l’absentéisme et la productivité. Il ne s’agit pas seulement d’un ajout. C’est un impératif organisationnel ! », a lancé Charles St-Laurent, vice-président régional, développement des affaires à Croix Bleue Medavie, lors d’un panel à la conférence Régimes collectifs & santé au travail d’Avantages.

Charles St-Laurent insiste aussi sur l’importance d’avoir une stratégie de mieux-être documentée et à long terme, ce qui permet de la suivre et de la mesurer. C’est actuellement le cas de 50 % des promoteurs au pays (60 % au Québec).

« On vit une période de grande incertitude économique qui peut miner le sentiment de confort des gens, souligne Kate Kilganan, vice-présidente adjointe, garanties de remboursement de frais de médicaments et innovation à la Sun Life. Beaucoup de promoteurs veulent soutenir la santé émotionnelle de leurs employés, mais il y a aussi une contrainte de coût. »

Avant d’ajouter des éléments au régime d’avantages sociaux, il importe de bien communiquer les éléments en place. « De nombreuses personnes ne savent pas ce qu’ils ont dans leur régime, déplore Kate Kilganan. Il faut voir comment mieux communiquer avec les employés. Il est également important de former les gestionnaires pour qu’ils soient capables d’identifier les personnes en crise ou en pré-crise. Ils sont au premier plan, mais ne sont pas des professionnels en santé mentale. »

En matière de communication, 72 % des participants sont ouverts à recevoir des renseignements personnalisés sur la santé. « Cela nécessite un partenariat entre le promoteur et l’assureur », indique Charles St-Laurent.

L’édition 2025 du Sondage Benefits Canada révèle aussi une dégradation de la santé financière des participants. Le quart d’entre eux (25 %) déclarent avoir une mauvaise santé financière, alors que les organisations considèrent la santé financière comme l’avant-dernier domaine sur lequel les employeurs (28 % en 2025 et 30 % en 2024) se disent prêts à offrir de l’aide.

« Parfois, ce qu’on voit comme un problème de santé mentale ou physique est la conséquence d’un problème de santé financière, indique Charles St-Laurent. Donc s’y attaquer comme un problème de santé financière à la source pourrait aider les employés et ne nécessite pas d’investir des sommes importantes. Cela peut être en offrant des séances d’information ou de l’aide par l’entremise du PAE. »

La révision de la charge de travail et les modalités de travail flexibles figurent en tête de liste de ce qui peut être fait pour soutenir la santé et le mieux-être des employés. « Les modalités à mettre en place sont propres à chaque entreprise, souligne Charles St-Laurent. Il peut être avantageux d’avoir des discussions avec certains groupes d’employés pour connaître leurs besoins. »