Alors que les visites à domicile des médecins généralistes représentaient 40 % des consultations en 1930, elles ont pratiquement disparu aujourd’hui. La révolution numérique pourrait toutefois remettre au goût du jour cette pratique d’une autre époque.

De nombreuses sociétés spécialisées dans les technologies mobiles se sont attaquées au marché de la télémédecine aux États-Unis, rapporte l’Agence France-Presse. Selon l’Association américaine de télémédecine (ATA), 450 000 personnes ont consulté un médecin par internet en 2015 pour des affections bénignes.

Plutôt que de se déplacer à l’urgence, les Américains ont maintenant la possibilité d’utiliser l’application Pager, qui permet de recevoir la visite d’un médecin chez soi dans les deux heures à l’aide de son téléphone intelligent.

Selon Philip Eytan, un des créateurs de l’application, Pager est une « plateforme de triage » qui peut mener à une consultation à domicile, mais aussi à une téléconsultation ou une visite aux urgences, selon le premier avis à distance d’un professionnel de la santé.

« C’est de la santé à la demande. On va trouver la bonne personne au moindre coût pour traiter ce que vous avez », explique Philip Eytan.

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Argument financier

Une visite à domicile facturée par Pager coûte 200 $. Cela peut sembler élevé, mais aux États-Unis, une visite aux urgences coûte en moyenne 1233 $, selon une étude de l’Institut national de la santé (NIH) publiée en 2013. Au-delà du confort pour l’utilisateur, c’est donc l’aspect financier qui représente le principal atout de Pager.

L’application Heal fonctionne de la même manière, à la différence qu’elle a choisi de bâtir elle-même son réseau de médecins, contrairement à Pager qui a conclu un partenariat avec le géant de la santé Envision Health.

« Nous voulons changer le visage des soins de base », affirme la docteure Renee Dua, l’une des fondatrices de Heal, lancé en février 2015.

Heal prévoit de s’établir dans 12 à 15 des principaux marchés aux États-Unis dans l’année qui vient.

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