L’évolution vers l’égalité des sexes serait plus rapide si les employeurs prenaient les bonnes mesures.

La plupart des Canadiennes actives considèrent que l’évolution vers l’égalité des sexes au travail est trop lente.

Deux travailleuses sur trois (63 %) partagent cet avis, et constatent qu’elles ne se voient pas offrir les mêmes possibilités que leurs collègues masculins au travail, indique un sondage mené par Randstad Canada, qui a interrogé plus de 1 000 femmes.

La même proportion de femmes (66 %) disent avoir été témoins ou personnellement affectées par des préjugés, qui ont pris la forme de micro-agressions, de manque de flexibilité, d’une rémunération moindre à travail égal, ou de moindres possibilités d’avancement.

Deux femmes sur trois disent ainsi s’être fait dire qu’elles avaient les mêmes opportunités que les hommes, alors que la réalité était différente. La même proportion de femmes – 63 % parmi les femmes de couleur – se sentent reconnues par leurs pairs pour leurs compétences et leurs contributions. Pourtant, seulement 47 % des femmes pensent que les promotions sont accordées à la personne la plus qualifiée.

Ces constats poussent 32% des femmes à affirmer qu’aucun progrès n’a été réalisé en matière d’égalité des sexes au travail. Cette perception est encore plus répandue chez les femmes les plus jeunes, les mères et les femmes de couleur.

Pourtant, les employeurs ont des possibilités pour combler le fossé entre les sexes, constatent 70 % des travailleuses. Les mesures qu’elles privilégient sont un plus grand accès aux congés payés (73 %), et des politiques de travail à domicile (70 %). D’autres mesures sont mises de l’avant comme d’avoir des gestionnaires (46 %), se voir proposer un travail flexible (43 %) et obtenir le respect des limites entre le travail et la vie privée (40 %).

Seules 30 % des femmes interrogées croient que leur employeur prend les bonnes mesures pour promouvoir et soutenir la diversité, l’équité et l’inclusion dans leur milieu de travail. Une sur quatre ( 25 %) pense que leur employeur prend certaines mesures, mais pas de manière à faire une grande différence; et 25 % disent que leur employeur ne prend aucune mesure.