L’ancien journaliste, expert en finance et gouvernance et acteur clé de l’économie québécoise, Michel Nadeau, est décédé, mardi d’un cancer, à l’âge de 75 ans

Après une brillante carrière en journalisme économique au quotidien Le Devoir dès le début des années 70, Michel Nadeau fait son entrée à la Caisse de dépôt et placement du Québec en 1984. Il y œuvrera pendant 18 ans, notamment à titre de premier vice-président et directeur général adjoint.

La Caisse a réagi à la nouvelle par voie de communiqué en soirée, parlant du legs de Michel Nadeau comme d’une «grande contribution» à l’institution.

« C’est la voix d’un expert apprécié et pertinent qui vient de s’éteindre au Québec », peut-on notamment lire dans une citation attribuée au président et chef de la direction Charles Emond.

De 2005 à tout récemment, il était directeur général de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP), organisme qu’il a fondé avec Yvan Allaire.

Michel Nadeau a fait preuve d’un « engagement hors norme envers le Québec, envers l’économie du Québec, envers les entreprises du Québec, les institutions du Québec », a déclaré M. Allaire, aujourd’hui président émérite du conseil d’administration de l’IGOPP.

Les deux hommes ont tiré leur révérence de l’IGOPP au cours des derniers mois, M. Nadeau était alors en « en bonne forme, plein de projets d’ailleurs pour la suite, et tout à coup arrive cette vacherie qui s’appelle le cancer; et voilà », a résumé M. Allaire, en entrevue.

Le premier ministre François Legault a salué la « contribution exceptionnelle » de Michel Nadeau au développement du Québec. « Il avait l’économie de notre nation à cœur, a-t-il écrit sur Twitter. Mes pensées vont à ses proches et à sa famille, en particulier à son frère Jacques. »

« Michel Nadeau a participé, par ses interventions, à l’assainissement des mœurs dans le monde municipal », a mentionné la mairesse de Montréal, Valérie Plante.

Le directeur du journal Le Devoir, Brian Myles, a dit au revoir à « un grand bâtisseur» en partageant un texte de son journal qui titre que ce « visionnaire du Québec Inc. n’est plus ».

Le président et chef de la direction de Québecor, Pierre Karl Péladeau, a pour sa part affirmé que « si Vidéotron et tant d’autres entreprises du Québec sont restées entre les mains de Québécois/es, le Québec le doit à Michel Nadeau, cheville ouvrière du financement et de l’inspiration d’entrepreneurs/es ».

La cheffe du Parti libéral du Québec a noté que Michel Nadeau a été un acteur important du milieu économique et de gouvernance au Québec au cours des dernières décennies.

Le ministre des Finances, Eric Girard, a mentionné que M. Nadeau a « grandement contribué au développement économique du Québec, fait progresser la gouvernance de nos institutions et toujours bien vulgarisé les enjeux économiques ».