Il était facile de renoncer aux investissements dans les énergies fossiles quand leur dynamique s’essoufflait. Mais maintenant que les prix repartent à la hausse, les caisses de retraite pourront-elles maintenir leurs résolutions environnementales?

Le renouveau du secteur de l’énergie place de grands investisseurs canadiens, y compris des caisses de retraite, dans une position délicate.

C’est qu’encore récemment, il était plus aisé de désinvestir ce secteur, alors que les prix de l’énergie étaient au plus bas. Ce renoncement soulignait les objectifs climatiques alors que les rendements du secteur pétrolier et gazier étaient historiquement réduits, relève The Globe and Mail.

Autrement dit, le coût de ce renoncement était faible, puisque d’autres secteurs affichaient de bien meilleurs rendement.

Cependant, la donne a changé avec la remontée en flèche des prix du pétrole et du gaz. Les rendements du secteur sont à nouveau très attractifs. Le secteur de l’énergie est passé de la dernière place au premier rang sur le TSX, avec un gain de 42 % en 2021. Et depuis le début de l’année 2022, le rendement du secteur est déjà de 23 % supplémentaires. Ces gains s’expliquent par la flambée du prix du pétrole, qui s’apprête à passer la barre des 100 $ US le baril pour la première fois depuis huit ans.

Dans ce contexte, les grands investisseurs parviendront-ils encore à concilier leurs objectifs de lutte contre les changements climatiques et leurs objectifs de rendement?

Tout dépendra de la stratégie de chaque grand investisseur. Ce qui ont fait du désinvestissement une priorité absolue ne reviendront pas en arrière, pointe The Globe and Mail. Mais d’autres pourrait se garder une marge de manœuvre pour profiter de ce regain des rendements du secteur pétrolier et gazier.

Ce qui est certain, c’est que la conciliation entre les objectifs climatiques et les objectifs de rendement se fera désormais à un coût plus élevé.