Les petites entreprises du Canada ont vu leur activité économique diminuer davantage que les grandes entreprises au cours du trimestre qui a coïncidé avec le début de la pandémie de COVID-19, particulièrement celles du secteur des services.

Une étude que Statistique Canada publie mercredi compare les heures travaillées et le produit intérieur brut (PIB) réel des petites entreprises qui comptent jusqu’à 99 employés, des moyennes, de 100 à 499 employés et des grandes de 500 employés et plus.

Statistique Canada a observé qu’au premier trimestre de 2020, les heures travaillées ont diminué de 9,4 % dans les entreprises de petite taille et de 11,1 % dans celles de taille moyenne.

Entre-temps, le nombre d’heures travaillées a augmenté de 1,2 % dans les entreprises de grande taille, même si la croissance a été inférieure à celle relevée de 2016 à 2019.

Quant au PIB réel, il s’est accru pour les entreprises de toutes les catégories de taille de 2016 à 2019, mais il a diminué au premier trimestre de 2020. La baisse la plus marquée a été enregistrée au sein des entreprises de petite taille (-2,1) et des entreprises de taille moyenne (-1,1 %).

Tant dans le secteur des biens que dans celui des services, la baisse du nombre d’heures travaillées a été plus marquée chez les petites et moyennes entreprises au premier trimestre de 2020. Cependant, le nombre d’heures travaillées dans les entreprises de grande taille du secteur des services a augmenté de 2,8 %.

Dans le secteur des services, le recul du PIB réel a été plus marqué parmi les entreprises de petite et de moyenne taille. En revanche, Statistique Canada a observé que dans le secteur des biens, la diminution du PIB réel a été plus prononcée parmi les entreprises de grande taille.

Reprise lente dans les centres-villes

Un nouveau sondage de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) suggère que les compagnies situées dans les centres-villes à travers le pays éprouvent plus de difficultés par rapport à celles qui ont pignon sur rue en milieu rural.

Les données dévoilées mercredi indiquent que 22 % des petites et moyennes entreprises (PME) interrogées dans les centres-villes ont renoué avec un niveau d’activité jugé normal, par rapport à 37 % pour celles situées dans les zones rurales.

Dans un communiqué, le vice-président Québec de la FCEI, François Vincent, a souligné que la suspension du « tourisme international » et la fermeture des bureaux dans les centres-villes avaient porté un « très dur coup aux commerces qui s’y trouvent ».

Dans l’ensemble, 66 % des répondants ont affirmé que leur entreprise est complètement ouverte, tandis que 40 % utilisent leur capacité de main-d’œuvre normale et 28 % ont retrouvé un niveau de vente habituel.

La FCEI représente environ 110 000 petites et moyennes entreprises, et 5119 membres ont répondu au sondage en ligne, qui a été mené du 13 au 18 août.

Spécialisée dans les coups de sonde, la Marketing Research and Intelligence Association a indiqué qu’on ne pouvait attribuer une marge d’erreur aux sondages réalisée en ligne car ils n’échantillonnent pas la population au hasard.