Selon le plus récent Indice de confiance PME-Fonds de solidarité FTQ, 93 % des PME qui n’offrent pas de régime de retraite ou toute autre forme de contribution à la préparation de la retraite ne prévoient pas en mettre en place d’ici trois ans. Ce pourcentage est d’autant plus frappant considérant que 54 % des PME n’offrent aucune contribution à la retraite.

Le climat de morosité qui règne en Europe et aux États-Unis semble toujours avoir un écho parmi les dirigeants de PME québécoises, alors que l’indice perd plus de 2 points par rapport à mai 2011. En mai dernier, l’indice avait alors connu une légère hausse de 1 point par rapport à février 2011.

Une hausse du nombre d’employés, mais…
Bien que la majorité des dirigeants de PME prévoit encore une augmentation de leur ventes au cours des 12 prochains mois, cet indicateur accuse un recul marqué de 7,1 points comparativement à il y a trois mois, démontrant ainsi une inquiétude beaucoup plus grande sur les expectatives de ventes.

Les dirigeants de PME anticipent généralement une augmentation nette du nombre de leurs employés au Québec, mais plus du quart d’entre eux prévoient le statu quo ou une diminution nette du nombre de leurs effectifs au Québec. Cet indicateur est relativement stable par rapport à mai, connaissant une légère baisse de 1,1 point.

La pénurie de la main-d’œuvre
M. Luc Godbout, professeur titulaire à l’Université de Sherbrooke et chercheur principal en finances publiques à la Chaire de recherche en fiscalité et finances publiques s’est particulièrement intéressé à la pénurie de la main d’œuvre et le départ à la retraite des baby-boomers.

« Même si 40% des dirigeants de PME ressentent déjà les effets d’une pénurie de main d’œuvre sur leur chiffre d’affaires, même s’ils croient que le départ prochain des baby-boomers affectera les activités de leur entreprise, il est assez étonnant que la piste du gouvernement du Québec d’inciter les travailleurs d’expérience à demeurer sur le marché du travail ne reçoive pas davantage d’appui. En effet, maintenir le lien d’emploi des travailleurs en repoussant le moment de la retraite n’est privilégié que par 1 sur 4 pour lutter contre la pénurie de main d’œuvre, largement devancée par la formation à l’interne. Le recours à la sous-traitance devance également l’intégration de la main d’œuvre immigrante », a commenté M. Godbout.

Principaux enjeux à court terme pour les PME (mentions multiples permises)

Recrutement de la main d’œuvre

52 %

Coût des opérations

42 %

Coût des matières premières

15 %

Montée du dollar canadien

14 %

Accès et coût du financement

8 %

Compétition des pays émergents

8 %

Déflation

7 %

Protectionnisme américain

7 %