« 88 % des propriétaires et des cadres supérieurs disent que leur principale responsabilité envers leurs employés est de veiller à la pérennité de l’entreprise. » C’est l’une des principales conclusions du Rapport sur les petites entreprises de la Financière Manuvie.

C’est au Québec que la perception des devoirs envers les emplois est la plus faible au pays, se chiffrant à 60 %. Par comparaison, elle se chiffre à 70 % dans les provinces de l’Atlantique et à 69 % en Ontario.

Sur le plan des avantages sociaux, soulignons que près de la moitié (47 %) des répondants à l’étude de Manuvie offrent déjà à leurs employés un régime quant aux soins médicaux. Parmi ces derniers, 44 % offrent un régime d’assurance soins médicaux, 20 % un régime d’avantages flexibles et 8 % un compte de crédits santé. Très peu (11 %) de propriétaires de PME offrent à leurs employés un programme de mieux-être. Et plus d’un tiers (37 %) des entreprises offrant un régime de soins médicaux offrent également un régime d’épargne retraite.

Plus de la moitié des entrepreneurs sondés considèrent que la sécurité financière de leurs employés qui partent à la retraite en dit long sur leur entreprise, mais aussi sur eux-mêmes.

Régime de retraite

Pourquoi mettre un régime de retraite en place? Ceux qui n’en ont toujours pas mis sur pieds croient que cela permettrait de diminuer le roulement du personnel (28 %) ou d’attirer des employés de haut calibre (17 %). Le sondage révèle que près de trois PME sur dix (28 %) pensent, dès le démarrage de l’entreprise, à instaurer une assurance de soins médicaux et une sur deux (21 %) songe à mettre en place un régime d’épargne retraite. Et les entreprises qui le font le sous la pression de la concurrence.

« Certaines entreprises en démarrage traversent une période où elles doivent se battre pour recruter du personnel afin de croître, dit Michael Wortsman, spécialiste en avantages sociaux à Click Benefits à Toronto. Elles ont besoin d’un régime d’assurance ou un régime de retraite tel qu’un REER collectif ou un RPDB. »

Chez les entreprises en phase croissance, seulement 13 % ont un régime d’épargne-retraite. Et parmi les entreprises qui n’ont pas de régime, 26 % y voient un moyen de fidéliser leurs employés.

Finalement, parmi les entreprises matures, 28 % de celles qui offrent un tel régime y ont songé pendant la phase maturité, et 44 % l’ont instauré pendant cette période (une moyenne de dix ans d’expérience, et une quinzaine d’employés).

Les avantages sociaux

Quant au régime d’avantages sociaux, 41 % des propriétaires de PME qui offrent actuellement un régime de soins médicaux y ont pensé dès le démarrage de leur entreprise, mais ils sont peu à l’avoir fait alors (18 %). Selon le rapport, les chances sont nettement meilleures qu’un régime d’avantages sociaux voit le jour si le propriétaire de l’entreprise y a pensé dès le démarrage.

« Plusieurs de ces décideurs, parce qu’ils travaillaient auparavant pour une plus grande entreprise, ne comprenaient pas bien les engagements financiers liés à un tel régime tout en étant conscients de son utilité pour attirer et garder des employés », croit M. Wortsman.

Plus de 1000 propriétaires et cadres supérieurs canadiens ont été sondés aux fins de la réalisation de ce rapport. Cliquez ici pour télécharger le rapport.