« Au Canada, l’équilibre actuel entre l’épargne obligatoire et l’épargne privée permet d’atteindre efficacement un objectif clair, soit diminuer la pauvreté chez les retraités », affirme une étude publiée hier par l’Institut économique de Montréal.

La preuve? Le Canada s’illustre parmi les pays industrialisés par un taux de pauvreté chez ses aînés plus faible que la moyenne et que pour la population canadienne dans son ensemble, soutient l’IEdM.

Au passage, le groupe de réflexion de droite critique la position des syndicats et de certains gouvernements provinciaux, comme l’Ontario et l’Île-du-Prince-Édouard, qui proposent d’élargir les régimes publics partout dans le pays.

Selon l’IEdM, de telles réformes « ne sont pas nécessaires et imposeraient une nouvelle taxe sur la masse salariale ».

« Ces propositions de réformes surévaluent les avantages des régimes publics et sous-estiment les avantages de l’épargne privée. Les régimes publics engendrent des iniquités, avec des gagnants et des perdants, alors que l’épargne privée nous appartient en propre. On peut même la léguer en héritage si on ne l’utilise pas », explique Youri Chassin, auteur de l’étude.

Les appels à élargir les régimes existants se basent sur un constat d’épargne insuffisante des ménages pour maintenir leur niveau de vie à la retraite. Or, affirme l’IEdM, « les études qui appuient ce constat comportent deux faiblesses méthodologiques importantes puisqu’elles ne prennent pas en compte la valeur des maisons et qu’elles considèrent l’âge de la retraite à 65 ans comme une donnée fixe ».

« Dans les faits, les Canadiens sont donc mieux préparés à la retraite qu’il n’y paraît », conclut l’Institut.

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