Pénurie de main-d’œuvre oblige, les entreprises doivent faire des pieds et des mains pour attirer les meilleurs candidats. Chez WSP, cela s’est soldé par un vaste chantier de modernisation des régimes d’épargne et d’avantages sociaux.
« Notre objectif était de créer un programme attrayant, novateur et flexible en mesure de répondre aux besoins de tous les employés, et ce, en conservant globalement le même budget », explique Hélène Thibault, directrice, rémunération globale à WSP. Au final, le nouveau programme a engendré une hausse de coût plutôt modeste de 2 %.
Auparavant, WSP offrait un programme d’assurance collective modulaire doté de trois niveaux de protections pour l’ensemble des couvertures, un programme d’épargne incluant un REER collectif pour les cotisations des employés et un Régime de participation différée aux bénéfices (RPDB) pour les cotisations de l’employeur, ainsi qu’un régime d’achat d’actions donnant droit à une contribution fixe de l’employeur.
Pour rendre ses régimes d’avantages sociaux plus attrayants aux yeux des employés au Canada, l’entreprise qui compte 49 000 employés dans le monde, dont 8 000 au Canada, a entamé sa réflexion en 2017. Les nouveaux programmes ont été lancées le 1er juillet 2019.
« Le nouveau programme comporte trois volets : assurance, style de vie et épargne », souligne Hélène Thibault.
Pour le volet assurance, tous les employés disposent d’une couverture de base dont les coûts sont partagés avec l’employeur. Elle inclut une assurance vie, une assurance invalidité et des soins médicaux et paramédicaux de base. « Nous avons toutefois augmenté à 10 000 $ le montant annuel maximum pour les psychologues », note Mme Thibault.
Contrairement au régime précédent, les employés de WSP peuvent maintenant sélectionner des niveaux de couverture distincts pour les soins médicaux et les soins dentaires. Pour payer ces protections, ils peuvent utiliser les crédits flexibles accordés par leur employeur. Ceux-ci peuvent aussi être versés dans un compte de soins de santé, qui peut servir à rembourser des frais non couverts par le régime ou dans un compte de dépenses personnelles. Les employés peuvent aussi utiliser ces crédits pour acheter des vacances (une semaine par année), ou encore contribuer au régime d’épargne.
Ce dernier offre dorénavant la possibilité aux participants de cotiser à un REER, un CELI ou un régime non enregistré. Peu importe l’option choisie, la contribution de l’employeur est versée au RPDB. « Le nouveau régime est beaucoup plus flexible. On veut avant tout aider les employés à développer de bonnes habitudes d’épargne. On ne les oblige plus à épargner absolument pour la retraite, indique Hélène Thibault. L’objectif ici est plutôt de les encourager à développer des bonnes habitudes d’épargne. Par exemple, un jeune employé de 21 ans qui n’est pas très motivé à épargner pour la retraite pourrait décider de mettre de l’argent de côté dans un CELI pour financer un voyage et il recevrait quand même la contribution de l’employeur dans un RBDB (qui lui est dédié à l’épargne en vue de la retraite). »
La cotisation de l’employeur au régime d’achat d’actions, dorénavant en pourcentage du salaire de l’employé, a pour sa part été bonifiée.
WSP a également introduit un programme de télémédecine ainsi qu’un programme de santé et mieux-être.
« Avec un projet d’une telle ampleur, il ne faut surtout pas sous-estimer l’importance de la communication, insiste Mme Thibault. On veut que les employés apprécient leur programme d’avantages sociaux, et ils ne pourront pas l’apprécier s’ils ne le comprennent pas. On a réalisé que les gens sont parfois insatisfaits simplement parce qu’ils ne comprennent pas ce qui leur est offert. »
L’entreprise a notamment déployé une plateforme web qui regroupe l’ensemble des informations sur les avantages sociaux, conçu une vidéo promotionnelle pour expliquer le nouveau programme et organisé des webinaires.
Plus original, Hélène Thibault et son équipe ont eu l’idée d’utiliser l’écran de verrouillage de l’ordinateur des employés pour transmettre des messages, notamment la date limite pour compléter l’adhésion en ligne. « Les employés ne peuvent pas dire qu’ils n’ont pas vu le courriel passer! », blague-t-elle.