Le taux d’actualisation trop élevé utilisé par de nombreux régimes de retraite du secteur public au Canada augmente leur risque de ne pas disposer de suffisamment de fonds pour respecter leurs engagements futurs, selon une étude de l’Institut C.D. Howe.

« Les employés et les employeurs préfèrent conserver le taux d’actualisation élevé afin de réduire les cotisations qu’ils ont à payer aujourd’hui, affirme Constance Smith, coauteure du rapport. Mais l’utilisation d’un taux plus élevé augmente le risque que l’actif ne soit pas suffisant pour payer les prestations futures des retraités. »

Plusieurs régimes de retraite du secteur public fixent leur taux d’actualisation au même niveau que le taux de rendement attendu sur l’actif, ce qui résulte en un taux d’actualisation déraisonnablement haut, selon le rapport.

Les auteurs ont testé six différents taux d’actualisation et mesuré la probabilité que chacun d’entre eux permettent aux régimes de respecter leurs engagements, sans toutefois accumuler trop d’actif inutilement.

Ils ont conclu que la règle la plus efficace pour déterminer le taux d’actualisation consistait à se baser sur la moyenne mobile du rendement des obligations de société de haute qualité d’une durée de 10 ans, ainsi que sur une prévision d’inflation basée sur un taux d’intérêt réel constant.

« Il y a un besoin pour une réglementation plus prudente concernant le taux d’actualisation des régimes de retraite, soutient Stuart Landon, coauteur du rapport. Les régimes du secteur public reçoivent peu d’information sur le choix d’un tel taux. En pratique, plusieurs régimes utilisent un taux bien plus élevé que le taux optimal que nous avons calculé dans le cadre de l’étude. »

Les régimes de retraite qui utilisent un taux d’actualisation élevé arguent que cela permet de garder les régimes à des niveaux plus abordables.

Ce texte a initialement été publié par Benefits Canada.