Des compagnies d’assurance canadiennes réduisent leurs primes d’assurance collective dans le but d’aider les petites et moyennes entreprises aux prises avec des difficultés liées à la pandémie de COVID-19.

Le déclin des demandes de prestations pour soins dentaires et de certaines prestations de soins de santé étendues a poussé Canada Vie à offrir des ajustements de primes pour les régimes collectifs parrainés par les employeurs.

Le président de l’assureur établi à Winnipeg, Jeff Macoun, a affirmé que les réductions seraient de 50 % pour les soins dentaires et de 20 % pour la vision et les prestations de soins de santé étendues, à l’exclusion des médicaments sur ordonnance.

« Contrairement à un report des primes, les économies réalisées grâce à la réduction des primes n’auront pas à être remboursées plus tard », a-t-il indiqué dans un communiqué.

« Les réductions appliquées tiennent compte du fait que certains prestataires de soins de santé offrent maintenant des traitements virtuellement, tandis que d’autres sont contraints de limiter leurs services. »

La Canada Vie a précisé que les médicaments sur ordonnance n’étaient pas inclus parce que ces services sont essentiels et que le nombre de demandes n’a pas diminué.

Les ajustements de primes seront appliqués rétroactivement au 1er avril, à compter des factures de mai, a indiqué M. Macoun.

« Plus d’un million de Canadiens ont perdu leur emploi en mars seulement, et l’insécurité financière est de plus en plus grande », a-t-il ajouté.

« Grâce à cette réduction des primes, plus de 26 000 de nos clients propriétaires d’une entreprise profiteront d’un allègement financier fort salutaire. Cela pourrait les aider sur le plan des affaires, mais aussi leur permettre de maintenir la protection d’assurance dont leurs employés ont besoin. »

Mesures similaires chez Sun Life, Manuvie et La Capitale

À la Financière Sun Life, des crédits pour les primes de soins dentaires et de soins de santé non liés aux médicaments seront offerts pour réduire les factures des entreprises canadiennes, qui sont déjà aux prises avec de faibles flux de trésorerie.

La compagnie d’assurance offrira un crédit de 50 % par mois pour les primes dentaires payées puisque la plupart des visites de routine chez les dentistes ont cessé pendant la pandémie. Les primes de soins de santé complémentaires non liés aux médicaments profiteront d’un crédit de 20 %.

« La consommation de médicaments sur ordonnance n’a pas diminué pendant la pandémie », a expliqué Dave Jones, vice-président principal pour les régimes collectifs chez Sun Life Canada, dans un communiqué.

« Les membres du régime utilisent un volume accru de soins virtuels auprès de l’ensemble de leurs fournisseurs paramédicaux, mais leur utilisation a quand même diminué. »

Le crédit d’avril pour les deux secteurs sera appliqué aux factures de juin et la Sun Life continuera d’évaluer les offres sur une base mensuelle.

Pendant ce temps, la Financière Manuvie a indiqué que tous les promoteurs de régimes d’avantages sociaux collectifs, y compris les petites, moyennes et grandes entreprises, qui offrent un régime d’avantages sociaux entièrement assuré et sans remboursement, bénéficieraient d’un allégement de prime.

Dans un courriel à La Presse canadienne, Manuvie a précisé qu’elle réduirait ses primes dentaires de 50 % et sa prime de soins de santé complémentaires, y compris les médicaments sur ordonnance, de 10 % au mois de mai.

Manuvie a ajouté que la couverture des participants au régime ne changerait pas et que les réductions de primes seraient appliquées aux prélèvements réguliers préautorisés pour mai.

La Capitale a elle aussi annoncé une réduction de 60 % sur les primes de soins dentaires de ses régimes d’assurance collective pour les PME. Selon l’assureur, cette mesure contribuera à alléger le fardeau de quelque 3000 PME et de leurs 70 000 employés.

« Un principe de base de l’assurance est que les primes doivent refléter le risque. Les mesures de confinement établies par les autorités et la limitation de certains services entraînent une baisse des réclamations en soins dentaires. À La Capitale, nous croyons que cette diminution doit se refléter dans les primes payées par les entreprises dans le cadre de leur régime d’assurance maladie collective », a indiqué le président et chef de la direction de La Capitale, Jean St-Gelais.