Une proportion inquiétante de Canadiens ont vu leur état de santé se détériorer depuis le début de la pandémie, alors que les personnes souffrant de maladies chroniques ont eu plus de difficulté à recevoir les soins dont ils avaient besoin, selon un sondage de RBC Assurances.

Plus précisément, 63 % des travailleurs atteints d’une maladie chronique disent que l’impossibilité de consulter un médecin ou de se rendre à une clinique avait eu un effet négatif sur leur santé. Chez les autres travailleurs, cette proportion est de 47 %.

Les régimes d’assurance collective offerts par les employeurs ont néanmoins permis de limiter les dégâts, puisque 58 % des travailleurs canadiens avec un handicap ou une maladie chronique affirment que leur état de santé se serait encore davantage détérioré sans une telle protection. Cela dit, 40 % d’entre eux affirment avoir eu de la difficulté à accéder aux avantages sociaux de leur employeur en raison de leurs « besoins uniques ».

« Lorsqu’ils évaluent leurs options d’assurance collective avec les assureurs, les employeurs doivent tenir compte du large spectre de besoins en soins de santé pour combler ces écarts et s’assurer que l’ensemble de leurs employés reçoivent le soutien dont ils ont besoin », souligne Julie Gaudry, chef, assurance collective à RBC Assurances.

La détérioration de l’état de santé des employés canadiens est aussi largement attribuable à des facteurs psychologiques. Par exemple, 72 % des répondants ont indiqué que le fait de ne pas pouvoir côtoyer les membres de leurs familles, leurs collègues et leurs amis a nui à leur santé. Plus de la moitié (58 %) ont également évoqué le stress professionnel accru.

Les soins virtuels, un outil précieux pour les malades chroniques

Le sondage révèle que les personnes souffrant de maladie chronique bénéficiant d’un régime d’assurance collective sont 51 % plus susceptibles d’utiliser des outils de soins virtuels que celles n’ayant pas accès à des avantages sociaux offerts par leur employeur. De plus, les personnes atteintes d’une maladie chronique (64 %) étaient plus nombreuses que les autres (50 %) à dire que les outils virtuels de soutien en santé mentale étaient utiles.

« Nous observons déjà une hausse du nombre d’employés canadiens qui souhaitent utiliser des outils virtuels pour traiter leurs troubles mentaux, souligne Mme Gaudry. Les travailleurs souffrant d’une maladie chronique ou d’un handicap qui sont disposés à recevoir des soins en mode virtuel peuvent éviter de nombreux obstacles à l’obtention de soins. »