Homme travaille sur son ordinateur portable en attendant son avion dans un aéroport
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La crainte de se faire passer pour une personne peu impliquée dans son rôle empêche de nombreux employés du secteur de la consultation de profiter pleinement des politiques d’équilibre travail-famille, rapporte le Harvard Business Review.

C’est le constat d’une « occasion ratée », notent les deux auteures, car il s’agit en effet d’un secteur où les conflits entre le travail et les responsabilités personnelles sont majeurs, ce qui entraîne un taux élevé de roulement du personnel.

Malgré l’existence de politiques officielles, la stigmatisation associée aux horaires flexibles fait en sorte que plusieurs n’en profitent pas. Aussi, les consultants préfèrent « garder le contrôle » sur leur propre horaire plutôt que d’adhérer à une politique officielle.

Grâce aux entrevues réalisées avec 50 consultants, les chercheures ont constaté que beaucoup estiment que leur travail est de par sa nature exigeant, ce qui complique l’application de politiques d’équilibre travail-famille. Certains font même une source de fierté du fait qu’ils font de longues heures ou sont souvent en déplacement.

Changer la culture

En guise de conclusion, les chercheures proposent aux entreprises d’adopter de meilleures mesures de rendement. Ainsi, on pourrait s’éloigner des heures facturées pour mettre l’accent sur la satisfaction du client.

Par contre, elles notent qu’un changement de culture s’avère nécessaire pour « encadrer la flexibilité comme valeur partagée de l’entreprise ».

« Les organisations devraient également s’efforcer d’atténuer la rhétorique de l’aptitude naturelle à la consultation et de la glorification de la surcharge de travail, écrivent-elles. Ils peuvent encourager leurs propres employés à prendre congé pour leurs besoins personnels et à partager leurs responsabilités. »