Maude-Marie Dorval / Actuaire-conseil, Desjardins Assurances

La technologie fait aujourd’hui partie de presque tous les aspects de la vie des travailleurs. Mais quand ils sont malades, la grande majorité d’entre eux doivent encore se déplacer à la clinique pour consulter un médecin. La télémédecine gagne toutefois en popularité au pays.

« Sept Canadiens sur dix évitent de consulter un médecin lorsqu’ils sont malades en raison des longs délais d’attente », soutient Maude-Marie Dorval, actuaire-conseil chez Desjardins Assurances.

Pourtant, bon nombre de problèmes de santé mineurs ne nécessitent pas de consultation en personne, poursuit-elle. Grâce à la télémédecine, 50 à 70 % des visites à l’urgence ou à la clinique pourraient être évitées.

Plus concrètement, les services de télémédecine prennent généralement la forme d’une application mobile. L’expérience débute par une séance de clavardage avec un coordonnateur ou une infirmière, puis selon le cas, le patient est mis en contact avec un médecin ou une infirmière spécialisée.

La consultation peut se faire par clavardage et échange de photos, ou encore par vidéo. À la fin, le patient reçoit un diagnostic, et le cas échéant, une prescription pour des médicaments ou un test supplémentaire et une référence vers un spécialiste.

« Dans l’esprit des gens, les services virtuels sont associés aux robots. Mais la télémédecine est pratiquée par des professionnels de la santé en chair et en os. On parle toujours d’une relation humaine entre deux personnes », précise Maude-Marie Dorval.

Suivre l’exemple américain

Offrir un service de télémédecine dans son organisation permet de réduire le niveau de stress des employés qui n’ont plus à trouver un médecin, obtenir un rendez-vous et se rendre sur place pour la consultation.

« Les entreprises américaines qui offrent des soins de santé virtuels gagnent 3,3 heures d’absence par consultation. Chez les employés, les taux de satisfaction se situent entre 80 et 97 % », indique Mme Dorval.

Bien qu’au Canada l’offre de services de télémédecine chez les employeurs soit moins présente qu’au sud de la frontière, une étude de l’Association médicale canadienne a révélé récemment que 69 % des Canadiens seraient prêts à utiliser la médecine virtuelle pour au moins quelques-uns de leurs rendez-vous.

Les plus favorables à l’idée sont les 18-34 ans ainsi que les parents de jeunes enfants. De leur côté, les employeurs sont 57 % à se dire prêt à offrir un service de télémédecine à leurs salariés.

« Puisque la plupart des soins sont financés par l’État au Canada, c’est certain que le potentiel de gains économiques pour les employeurs est moins grand qu’aux États-Unis, concède Maude-Marie Dorval. Cela dit, la médecine virtuelle peut certainement permettre de réduire l’absentéisme, d’augmenter la productivité et de favoriser la satisfaction des employés dans nos milieux de travail. »

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