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Les mesures de conciliation travail-famille sont aujourd’hui la norme dans la quasi-totalité des entreprises québécoises, mais celles-ci demeurent toutefois majoritairement informelles, révèle un sondage de la firme Léger pour l’organisme Concilivi.

Alors que la COVID-19 vient bousculer de nombreuses pratiques en milieu de travail, 91 % des employeurs de la province indiquent proposer diverses mesures à leurs employés pour favoriser un meilleur équilibre entre responsabilités familiales et professionnelles. Dans près des deux tiers des cas (63 %) ces mesures ne sont cependant pas inscrites officiellement dans les politiques de ressources humaines des entreprises.

Mené auprès de 1 008 entreprises québécoises, le sondage révèle aussi que les employeurs qui ont mis en place des mesures de conciliation travail-famille ont constaté dans une proportion de 86 % que celles-ci avaient eu un impact globalement positif sur l’organisation. Plus de la moitié ont observé une amélioration de la satisfaction et de la motivation des employés (56 %) et de la qualité du travail (54 %), et presque autant une amélioration du climat de travail (46 %). Dans 77 % des cas, ces mesures ont été implantées à coût faible ou nul.

Tout n’est pas rose non plus, alors que 34 % des employeurs ont tout de même noté des effets négatifs suite à l’implantation de mesures de conciliation travail-famille. Parmi eux, un risque d’abus de la part de certains employés (13 %), une charge de travail accrue (10 %), une augmentation des coûts (7 %), une baisse de la productivité (7 %), la difficulté à respecter les échéanciers (7 %) et une augmentation des conflits entre collègues (6 %).

Tout passe par les horaires flexibles

Parmi la panoplie d’initiatives possibles en matière de conciliation travail-famille, la flexibilité des horaires demeure la plus répandue dans les organisations (71 %), suivie de la flexibilité dans les choix de vacances (60 %) et des banques d’heures ou de temps accumulé (38 %).

« Ces résultats sont encourageants puisqu’ils démontrent que les employeurs québécois n’ont plus à être convaincus de l’importance stratégique de la conciliation famille-travail pour le développement de leur organisation et de leur marque-employeur », souligne Sara-Christine Rousseau, coordonnatrice du Centre d’expertise Concivili. Le défi, selon elle, consiste maintenant à proposer aux employeurs une démarche pour formaliser leurs mesures de CFT et d’en faire la promotion auprès de leurs employés dans une perspective de fidélisation.

Toujours selon le sondage, neuf employeurs sur dix (89 %) croient que, de nos jours, les mesures de conciliation travail-famille constituent une attente incontournable de la part des employés Pratiquement la même proportion est d’accord avec le fait que la conciliation famille travail améliore l’attractivité lors du recrutement (87 %) et la rétention du personnel (86 %).