L’adoption forcée du télétravail a causé des effets négatifs dans une majorité de PME.

Plus de la moitié (53 %) des dirigeants de PME ont constaté une diminution de la cohésion d’équipe, indique un sondage mené par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).

La mise en place du télétravail, en réaction à la pandémie, a entraîné d’autres conséquences négatives dans les petites et moyennes entreprises.

Par exemple, 39 % d’entre elles ont constaté une augmentation de leurs coûts, attribuable à l’adoption du télétravail, alors que 36 % ont vu diminuer la faciliter de communication avec leur personnel. Et 34 % ont observé une baisse de la productivité.

Et les dirigeants de PME s’inquiètent également des effets à venir du télétravail. Près de la moitié (49 %) craignent des impacts sur le développement des affaires. Presque autant (47 %) sont préoccupés par les difficultés qui apparaîtront en matière de supervision des employés.

Près de trois dirigeants de PME sur dix s’inquiètent aussi des coûts que le télétravail engendre pour leur entreprise, ainsi que des enjeux en matière de santé et de sécurité au travail.

Et la généralisation du télétravail pourrait bien confirmer ces inquiétudes, craint le chercheur Nicholas Bloom, cité par Radio-Canada.

Ce professeur d’économie à l’Université Stanford, en Californie, observe que le télétravail convient bien pour des tâches répétitives. Mais il demeure ardu pour les télétravailleurs de faire preuve de créativité tout en demeurant productif.

D’après ses observations, le scientifique se dit partisan du télétravail deux à trois jour par semaine, mais pas à temps plein, afin d’éviter que les travailleurs se sentent démoralisés et démotivés.

M. Bloom pointe plusieurs obstacles à la productivité: la présence d’enfants à la maison, l’installation de l’espace de travail d’un grand nombre de télétravailleurs dans leur chambre à coucher, la connexion à internet insuffisamment rapide, et le fait de se sentir seul.