Bien que la pandémie de COVID-19 ait permis à certains travailleurs d’expérimenter le télétravail et d’en constater les avantages, très peu d’entre eux souhaitent adopter ce mode de vie à long terme, révèle une étude française.

Le fait de se déplacer sur le lieu de travail et de socialiser en personne avec les collègues demeure en effet un besoin essentiel pour la majorité des travailleurs. Selon le baromètre Paris Workplace mené par la firme de sondages Ifop, 63 % des employés souhaitent travailler la majorité de leur temps au bureau lorsque les restrictions sanitaires seront levées. À l’autre bout du spectre, à peine 8 % des répondants aimeraient continuer à travailler de la maison à temps plein, rapporte L’Express.

Un ou deux jours par semaine, c’est l’idéal

Les réponses récoltées auprès de 3 000 salariés français suggèrent que, malgré le discours largement entendu au cours des derniers mois, la pandémie aurait eu un effet limité sur la volonté des employés à travailler plus souvent à distance. Avant l’entrée en vigueur des mesures de confinement, les travailleurs estimaient que le nombre de jours de télétravail par semaine idéal était de 1,4. Aujourd’hui, ce nombre est passé à 2,1 jours par semaine. Cela dit, seulement 37 % des répondants souhaitent travailler davantage à distance qu’avant le confinement.

Même s’ils ne veulent pas en faire leur principale façon de travailler, le télétravail semble apprécié des employés, puisque 86 % souhaitent pouvoir bénéficier de cet avantage une journée par semaine.

Fatigués des discussions virtuelles

Si le bureau conserve un attrait aussi fort, c’est qu’il est le théâtre d’une riche vie sociale avec les collègues, souligne le sondage. Ce constat est particulièrement frappant chez les jeunes salariés de moins de 30 ans, qui assurent en majorité que leurs collègues sont aussi des amis. Ce lien social avec les collègues est un peu moins fort chez les plus de 50 ans. En conséquence, 60 % des personnes interrogées affirment se sentir seul ou isolé tous les jours ou presque depuis qu’ils sont contraints de travailler de la maison en permanence.

Les échanges uniquement virtuels ont également montré leur limite. La très vaste majorité des travailleurs (83 %) préfèrent nettement les discussions en personne plutôt que par visioconférence, courriel ou téléphone.