Si le fait de pouvoir travailler à n’importe quel moment sans devoir se conformer à un horaire rigide est perçu positivement par un grand nombre d’employés, travailler souvent en dehors des heures normales de bureau peut carrément plomber le moral, selon une étude de l’Université Cornell, dans l’État de New York.

En interrogeant des étudiants en train de faire leurs travaux scolaires à la bibliothèque un mardi, un samedi et un jour férié, l’auteure de l’étude et professeure associée de marketing à l’Université Cornell, Kaitlin Wooley, a constaté que le fait de travailler en dehors des heures normales de bureau a pour effet de diminuer la motivation intrinsèque et le plaisir.

Plus précisément, les étudiants interrogés lors d’un jour férié ont déclaré que leur travail était 15 % moins agréable comparativement aux étudiants interrogés un jour de semaine ordinaire. Les personnes interrogées le samedi étaient également moins motivées que celles interrogées le mardi.

Comment expliquer ces résultats ? Grâce au concept de temps libre collectif. « En gros, c’est l’idée que les gens veulent coordonner leurs temps libres avec leur famille et leurs amis, explique Kaitlin Woolley, en entrevue au Financial Post. Le temps libre en général n’a pas la même valeur que le temps libre collectif. L’avantage est que vous ne travaillez pas, et que votre famille et vos amis ne travaillent pas non plus. »

La chercheuse insiste sur le fait qu’avoir le luxe de choisir ses propres horaires de travail demeure un avantage important. Les travailleurs doivent toutefois demeurer conscients que de travailler à certains moments, comme lors de longs weekends fériés, peut rendre particulièrement malheureux. « Par exemple, il pourrait être opportun d’y réfléchir à deux fois avant de partir tôt le vendredi si cela implique de devoir travailler le dimanche soir », prévient-elle.