La moitié des Canadiens ont déjà souffert d’un trouble de santé mentale, et ce sont les jeunes qui sont les plus touchés, révèle un sondage de la Financière Sun Life.

Plus du tiers des répondants (37 %) ont souffert d’anxiété, alors que 30 % indiquent avoir eu des problèmes de dépression. Le portrait est encore plus sombre chez les membres de la génération Y : 63 % d’entre eux affirment avoir déjà souffert de problèmes de santé mentale, majoritairement d’anxiété (51 %), mais aussi de dépression (37 %).

La prévalence de la maladie mentale semble diminuer avec l’âge. Ainsi, 50 % des Canadiens de la génération X signalent avoir été touchés par un tel trouble, contre seulement 41 % pour la dernière tranche des boomers.

« Les chiffres sont éloquents – les personnes ayant vécu un problème de santé mentale au cours de leur vie sont nombreuses. Pour aller au cœur du problème, nous devons apprendre à en parler ouvertement et travailler ensemble à faire tomber les préjugés, indique Jacques Goulet, président de la Financière Sun Life Canada. S’ouvrir à son réseau de soutien personnel, parler à son médecin de famille, utiliser les services de santé mentale offerts au travail sont autant de pistes à explorer pour trouver l’aide dont on a besoin.»

À ce chapitre, il y a d’ailleurs beaucoup de place à l’amélioration. Une personne sur trois (27 %), n’a pas parlé de son trouble à un spécialiste de la santé mentale. Les représentants de la génération Y étaient les moins enclins (33 %) à en discuter, suivis de la génération X (27 %), puis des boomers (23 %).

À lire : Dépression : il faut des thérapies personnalisées

Les préjugés sont tenaces

Les travailleurs canadiens sont aussi très hésitants à l’idée de parler de leurs problèmes de santé mentale à leur employeur. À vrai dire, seulement 28 % des employés touchés l’ont fait, comparativement à 56 % qui ont discuté ouvertement de leur problème de santé physique grave.

« Il est évident qu’au Québec comme au Canada, la santé mentale fait toujours l’objet de préjugés dans la société, explique Robert Dumas, président et chef de la direction, Financière Sun Life, Québec. Les gens passent beaucoup de temps au travail, ils ne peuvent pas facilement mettre de côté leurs problèmes de santé mentale lorsqu’ils y sont. Les employeurs ont la capacité – et la responsabilité – de renverser cette situation. »

Comment? En créant un environnement de travail qui offre soutien et sécurité, et en fournissant des outils et des ressources qui favorisent la santé mentale et le bien-être.

« Beaucoup de personnes qui sont aux prises avec un problème de santé mentale arrivent difficilement à décrire ce qu’elles vivent, poursuit Sam Mikail, psychologue clinicien à la Financière Sun Life. Il est plus facile de parler d’un mal de dos que de ce qui se passe dans notre tête. On doit dire aux gens qu’ils ne sont pas seuls et leur apprendre à demander de l’aide. Parler à son médecin ou à un professionnel de la santé est une bonne première étape.»

À lire : Agir pour améliorer la santé mentale