Les enquêtes liées à des situations de harcèlement psychologique en milieu de travail se font de plus en plus nombreuses à la Ville de Montréal, qui estime qu’il s’agit d’une bonne nouvelle.

Au cours de la dernière année, le nombre de ces enquête a bondi de 10 %, a appris TVA Nouvelles. Ainsi, en 2018, 165 enquête externes et internes pour harcèlement psychologique et incivilité ont été menées.

Mais selon la Ville de Montréal, cette hausse ne s’explique pas par une détérioration du climat de travail, mais plutôt par une plus grande propension des employés à dénoncer les situations inacceptables. « C’est le résultat des efforts soutenus de la Ville visant à faire connaître et appliquer sa Politique interne du respect de la personne », a indiqué le relationniste Gonzalo Nunez à TVA Nouvelles.

Des activités de formation ont par exemple été organisées au cours de la dernière année, ainsi qu’une tournée d’information visant à expliquer aux employés le processus à suivre et les recours possibles si des situations de harcèlement se produisent.

Employés et employeurs plus sensibilisés

Suite à l’adoption de ces différentes mesures de sensibilisation, il est tout à fait normal que le nombre de plaintes augmente, assure Louise Charrette, fondatrice de la firme de consultation en ressources humaines Multi Aspects Groupe. « Éventuellement, ça va se restabiliser, et ça va aussi ramener dans l’organisation la règle que ce n’est pas acceptable et le climat devrait s’améliorer. »

La consultante est d’avis qu’employeurs et employés sont beaucoup plus sensibilisés à la question du harcèlement en milieu de travail depuis quelques années. « Je pense que c’est moins tabou que ce que c’était, de façon générale, les gens savent un peu plus que les processus sont fiables, et ont moins peur de sortir de l’ombre et de dénoncer des choses », a-t-elle expliqué en entrevue à TVA Nouvelles.

À la Ville, on souligne que les employés portent beaucoup plus d’attention à la culture du respect en milieu de travail et à l’égalité des sexes.