Les petites entreprises canadiennes perdent plusieurs semaines chaque année à intégrer de nouveaux employés qui, en fin de compte, ne font pas l’affaire.

Selon un sondage de Robert Half réalisé auprès de 400 propriétaires d’entreprises comptant moins de 500 employés, la grande majorité des PME au pays (86 %) ont affirmé qu’elles avaient déjà engagé un candidat que ne convenait pas.

Et ces mauvaises embauches sont lourdes de conséquences. Les répondants estiment à 52 heures par année le temps perdu consacré à l’embauche et à l’intégration de personnes qui ne resteront finalement que quelques semaines à l’emploi de l’entreprise. L’intégration de ces employés mal choisis engendre aussi une hausse du stress chez les collègues concernés, affirment 56 % des répondants.

De nombreuses semaines de travail perdues

L’étude a constaté que même si une mauvaise embauche est décelée rapidement, elle fait perdre de nombreuses semaines à l’entreprise. Alors que 44 % des propriétaires de petites entreprises interrogés ont affirmé qu’ils avaient mis moins d’un mois à se rendre compte de leur mauvaise décision, cela leur a pris en moyenne 16 semaines pour se départir de la personne en question. Après quoi, il leur a fallu sept autres semaines avant de combler le poste. Résultat : 70 % des entreprises ont dû augmenter la charge de travail du personnel en place durant ce temps.

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« Les petites organisations, en particulier, peuvent se heurter à des difficultés d’embauche parce qu’elles ne peuvent pas compter sur une équipe spécialisée en recrutement et qu’elles n’ont pas non plus le temps de miser sur le recrutement en raison de leurs priorités liées à la concurrence », explique Greg Scileppi, président, activités internationales de dotation en personnel chez Robert Half.

Conseils pour des embauches réussies

Considérant que 62 % des entreprises sondées admettent éprouver des difficultés avec leur processus de recrutement, Robert Half formule quelques recommandations afin de choisir le bon employé pour le bon poste.

Prioriser les recommandations : Plus de la moitié des répondants (56 %) ont affirmé que les meilleures embauches étaient des recommandations faites notamment par des employés, des amis, des recruteurs et d’autres membres de leur réseau. Annoncer l’ouverture d’un poste et espérer que la bonne personne présentera sa candidature n’est pas suffisant.

Chercher de l’aide extérieur : Une proportion non négligeable d’entreprises (27 %) estiment que pourvoir les postes leur prend trop de temps. Plutôt que de tout faire à l’interne, certains employeurs font appel à des recruteurs externes, ce qui leur permet de gagner du temps, selon 39 % d’entre eux.

Engager des employés temporaires : Pour éviter de surcharger les employés actuels lors d’un processus de recrutement, 13 % des entreprises indiquent avoir déjà eu recours à des travailleurs temporaires. Ceux-ci peuvent d’ailleurs être évalués pour un éventuel poste à temps plein.

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