La plupart des Canadiens noirs reconnaissent que leur employeur réalise des efforts réels pour lutter contre le racisme systémique, mais il reste à faire.

Les employeurs canadiens ont effectué de vrais efforts en matière d’équité, d’inclusion et de compréhension du racisme systémique, estiment 68 % des Canadiens noirs, selon un sondage de KPMG.

Près des trois-quarts des répondants (74 %) se sentir aussi appréciés et respectés que leurs autres collègues. Toutefois, ils sont presque autant (70 %) à déclarer devoir travailler plus fort que leurs pairs non noirs pour mériter le même respect.

Cependant, ces efforts ne se traduisent pas assez dans les faits. Un tiers (35 %) des personnes interrogées estiment que leurs perspectives d’avancement se sont améliorées grâce à l’élimination des obstacles systémiques. Un Canadien noir sur cinq (19 %) constate qu’on lui a offert un emploi qu’il n’aurait pas obtenu il y a un an et demi.

Pire, quatre répondants sur dix observent que rien n’a changé, et une sur dix affirme que cela a empiré. Ainsi, une partie des répondants (12 %) constatent que les promesses d’inclusion de leur entreprise n’étaient que de belles paroles.

Dans leur milieu de travail, un tiers des répondants ont continué à être victimes de microagressions et de racisme. Une minorité (14 %) voient ces actes hostiles augmenter.

Les améliorations récemment constatées pourraient même n’être qu’un feu de paille. « Beaucoup craignent que l’apaisement relatif actuel ne soit pas tant dû à l’évolution des perceptions et à une meilleure compréhension qu’au fait que de nombreux Canadiens ont travaillé de façon virtuelle au cours des 18 derniers mois et ils s’inquiètent de ce qui se passera lorsqu’ils retourneront au bureau », prévient Rob Davis, chef, Diversité, équité et inclusion, et président du conseil d’administration de KPMG au Canada.

Aussi, une grande majorité de répondants (84 %) souhaitent que leur employeur prenne des engagements plus fermes, et qu’il établisse des objectifs pour l’embauche et la promotion d’un plus grand nombre de Canadiens noirs. Ces actions devraient être assorties de mécanismes d’évaluation des résultats et de critères de responsabilisation clairs et mesurables, disent-ils.

Ils sont autant à souhaiter que davantage de Canadiens noirs soient nommés au conseil d’administration ou à la haute direction, que les employés soient davantage sensibilisés et formés en matière de lutte contre le racisme, et que les équipes de direction passent de la parole aux actes.