Le gouvernement du Québec accorde 100 M$ aux entreprises pour qu’elles paient leurs salariés à suivre des formations. Le ministre du Travail et de l’Emploi, Jean Boulet, en a fait l’annonce lundi après-midi en conférence de presse au parlement.

L’objectif du Programme actions concertées pour le maintien en emploi (PACME) consiste à permettre aux entreprises de recevoir des subventions pour les aider à couvrir les coûts des activités de formation ainsi que pour l’organisation du travail. Les formations admissibles peuvent, entre autres, viser les compétences numériques relatives au télétravail, les bonnes pratiques liées aux enjeux sanitaires, la communication organisationnelle et l’amélioration du savoir-faire. Les entreprises sont invitées à favoriser la formation en ligne ou à distance et doivent respecter les règles sanitaires en vigueur dans le cadre de ces formations.

Lundi, lors de son point de presse quotidien, le premier ministre, François Legault, a indiqué que le moment était idéal pour accentuer la formation des employés à ces techniques qui seront de plus en plus utilisées dans les milieux de travail au cours des prochaines années compte tenu du ralentissement des activités dans plusieurs secteurs.

Le gouvernement offre de rembourser aux entreprises 100 % des dépenses admissibles qu’elles engagent, par exemple pour les honoraires du formateur, l’achat de matériel ainsi que les activités en gestion des ressources humaines, jusqu’à concurrence de 100 000 $.

Le salaire des travailleurs en formation sera remboursé selon les modalités suivantes : jusqu’à un maximum de 25 $ l’heure pour 25 % à 100 % des heures totales rémunérées. Cela sera modulé en fonction de l’aide d’urgence du gouvernement fédéral à laquelle l’entreprise est admissible.

Le PACME entre en vigueur maintenant et prendra fin le 30 septembre 2020. Tous les projets des entreprises devront être soumis à Services Québec et ceux des promoteurs collectifs, à la Commission des partenaires du marché du travail.

Les entreprises et organismes admissibles sont les entreprises ayant des salariés, les organismes sans but lucratif, les organismes communautaires et les entreprises d’économie sociale. Les promoteurs collectifs tels que les comités sectoriels de main-d’œuvre pourront également soumettre des demandes dans le cadre du Programme.

Le budget de 100 M$ provient en parts égales du Fonds de développement du marché du travail pour les entreprises, qui est sous la responsabilité du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, et du Fonds de développement et de reconnaissance des compétences de la main-d’œuvre pour les promoteurs collectifs, qui est sous la responsabilité de la Commission.

« Plusieurs entreprises sont actuellement au cœur des services essentiels. Il y a aussi celles qui sont en pause ou encore en mode télétravail. Tous vont devoir mettre l’épaule à la roue pour rapidement être sur la ligne de départ afin de relancer l’économie. Le PACME vient donc donner une sorte de bouffée d’air frais aux entreprises en proposant de couvrir les frais liés aux salaires des travailleurs, en plus de prôner le développement des compétences », soutient M. Boulet.

Le ministre a estimé qu’entre 550 000 et 600 000 personnes avaient perdu leur emploi au Québec au cours des dernières semaines.