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Le produit intérieur brut (PIB) du Québec a diminué de 0,5 % au Québec au troisième trimestre de l’année 2022.

Il s’agit bel et bien d’un recul quand on compare le troisième trimestre avec le trimestre précédent, selon les données publiées par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).

Le recul est encore plus important quand on observe le taux annualisé, qui montre une baisse de 1,9 % du PIB québécois.

Les chiffres de l’ISQ indiquent que le recul provient d’un solde commercial détérioré, avec des importations en hausse de 0,9 % et des exportations en recul de 0,2 %.

Le recul du PIB du Québec est aussi causé par la baisse (-1,6 %) des dépenses d’investissement, malgré une légère croissance (0,4 %) de la consommation des ménages.

Cette mauvaise nouvelle pour la croissance économique du Québec est une manifestation des mesures prises par la banque du Canada pour juguler l’inflation. En relevant les taux d’intérêt, la banque centrale a rendu plus coûteux l’emprunt, et donc les investissements.

Ces mesures pourraient entraîner une spirale inflationniste, en poussant les salaires à la hausse, qui eux-mêmes entretiendraient l’inflation. Or, ce n’est pas ce qui se produit, observe Le Devoir.

Au contraire, les travailleurs québécois tendent à s’appauvrir: leurs salaires demeurent en hausse modérée en novembre sur un an (6,4 %) comparativement à l’inflation annualisée (6,8 %), réduisant ainsi leur pouvoir d’achat. Et le quotidien relève qu’il en est ainsi depuis l’été.